Masque

Vente de masques : quel premier bilan ?

Alors que depuis le 4 mai, les grandes surfaces sont autorisées à mettre en vente des masques à usage unique ainsi que des masques grand public, l’heure du premier bilan de cette commercialisation a sonné. Depuis début mai, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes s’est lancée dans une campagne de contrôle de ces ventes, afin d’en vérifier le prix tout comme les informations diffusées au consommateur. Trois semaines après le lancement du dispositif, le bilan semble globalement positif.

Un premier point d’étape globalement positif

Le 29 avril, le Ministère de l’Économie et des Finances et la Fédération du Commerce et de la Distribution indiquait que : « les enseignes de la grande distribution s’engagent à ce que le prix des masques soit limité ». Afin que tous les Français puissent acquérir des protections face à la pandémie, le gouvernement a rapidement encadré le prix des masques : celui-ci était jusqu’ici plafonné à 95 centimes d’euro l’unité, et 80 centimes s’ils étaient vendus en gros. Cet encadrement des prix a par ailleurs été prolongé par un décret consolidé du 22 mai.

Dans un communiqué de presse paru le 25 mai, Agnès Pannier-Runacher est revenue sur le bilan de l’enquête commerciale de la DGCCRF pour garantir la qualité et l’accessibilité des masques de protection. Dans ce premier point d’étape, la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances indique que “l’encadrement des prix des masques de type chirurgical (prix plafond à 95 centimes) est globalement bien respecté, la majorité des masques étant d’ailleurs vendus à un tarif de l’ordre de 60 centimes, notamment dans la grande distribution”. Selon les inspecteurs de la répression des fraudes, les masques seraient même régulièrement vendus à 60 centimes.

Ainsi, il résulte des données de la répression des fraudes, “un taux de conformité supérieur à 96% qui témoigne du sérieux et de la qualité du travail des professionnels”.

Avertissements, injonctions de remise en conformité et procès verbaux

Malgré le respect de l’encadrement des prix, Bercy indique un défaut régulier d’information au consommateur. En effet, le Ministère de l’Economie met en avant que certaines indications restent floues, ainsi qu’une “confusion possible entre les différentes catégories de masques pouvant être commercialisés”. Le manque de notice ou les notices rédigées dans une autre langue sont par ailleurs vecteur d’une confusion chez les clients.

Ces défauts associés à un manque d’information ont parfois poussé la DGCCRF a déposer des avertissements ou des injonctions de remise en conformité. Si sur près de 6000 établissements contrôlés, la plupart le faisaient dans les règles, des problèmes ont été rencontrées à certaines occasions. Selon BFMTV, les agents de contrôle ont aussi relevé environ 200 irrégularités, qui ont donné lieu à 177 avertissements, 18 injonctions de remises en conformité et 9 procès verbaux.

Ces rappels à la loi sont souvent la conséquence de pratiques commerciales trompeuses de plusieurs ordres. Dans cette lignée, Agnès Pannier-Runacher estime toutefois qu’il y a “encore des progrès à faire pour que les bonnes informations soient apportées aux consommateurs”.

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