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Les Français s’arrachent la viande bovine bio

La viande bovine bio semble être toujours aussi appréciée par les Français. Pour satisfaire la demande croissante, qui n’a pas faibli avec la crise, les producteurs et la grande distribution suivent de près l’évolution des modes de consommation des Français. Décryptage.

La viande bovine bio a le vent en poupe 

Les producteurs et les grandes surfaces sont de plus en plus nombreux à opter pour le biologique. Plusieurs raisons expliquent cette bifurcation vers ce mode de production responsable. Les Français semblent plus méfiants à l’égard du système conventionnel et les habitudes alimentaires évoluent lentement vers une alimentation plus durable et responsable. La montée en puissance du label biologique a notamment favorisé l’émergence des produits bio. En 2018, l’Institut de l’élevage affirme dans un rapport dédié à la production laitière bio que « plus de 9 Français sur 10 ont ainsi déclaré avoir consommé des produits biologiques ».

L’Agence bio affirme dans un communiqué de presse que les produits bio frôlent en 2019 les 9,7 milliards d’euros en 2018, soit pratiquement 5 % des achats alimentaires des ménages français. En 2019, ce montant se chiffrait à 11 milliards. Des éléments qui confirment l’émergence des produits bio et les évolutions des modes de consommation des Français.  Et la grande gagnante du secteur bovin bio reste la viande hachée bio dont les volumes ont progressé de +16,6 % en 2018 et de 16,7 % en valeur par rapport à 2017 selon l’observatoire des viandes bio d’Interbev. 

Les distributeurs jouent la carte du bio

Pour suivre la demande, il faut que l’offre soit à la hauteur. En 2018, les principales enseignes de la grande distribution ont mis le pied à l’étrier et ont concentré presque la moitié des achats des ménages. Avec une progression de leurs parts de marché de +22,6% entre 2017 et 2018, les enseignes de la grande distribution ont centralisé à elles seules 49% des 9,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires sur les produits bio achetés en France.

Les enseignes spécialisées représentent, quant à elles, le tiers des ventes avec une progression de parts de marché de +7,7%. La vente directe, les petits commerçants indépendants et les sites spécialisés se partagent le dernier morceau. 

La production ne faiblit pas

Le fort engouement des Français pour le bio a largement contribué à l’essor de la production. « La barre des 2 millions d’hectares (7,5 % de la SAU nationale) devrait donc être franchie courant 2020 », souligne le rapport de l’Institut de l’élevage. La part de ces surfaces n’est pas uniformément répartie sur le territoire français et deux régions tirent leur épingle du jeu avec chacune plus de 15% de leur surface agricole utile : la région Paca et l’Occitanie. Même si elles ne comptent que pour 26 % de la SAU nationale, elles se partagent à elles deux 37% des surfaces agricoles bio françaises. 

Quant aux céréales cultivées en bio, leur part reste relativement faible. Les cultures fourragères et les surfaces en herbe sont surreprésentées, confirmant une bonne représentation des activités d’élevage dans les systèmes agrobiologiques. Les surfaces en herbe, peu consommatrices de produits phytosanitaires, représentent une bonne opportunité d’étendre l’activité de l’agriculture biologique qui devrait s’intensifier.

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