Magasin Camaïeu

Quels repreneurs pour l’enseigne de vêtements Camaïeu ?

En redressement judiciaire, l’enseigne de prêt-à-porter féminin peine à sortir la tête de l’eau. Si sept repreneurs potentiels sont sur la liste, aucune des offres ne couvre encore la totalité des magasins. Camaïeu, déjà en difficulté avant la pandémie, subit de plein fouet les conséquences économiques de la crise. Quels repreneurs pour sauver Camaïeu du naufrage ?

Camaïeu, victime collatérale de la pandémie

La crise sanitaire a donné le coup de grâce à l’enseigne de prêt-à-porter féminin. Avec 3 230 salariés (et plus de 4 000 dans le monde) et 632 magasins en France, l’enseigne roubaisienne risque gros.

Les deux mois de confinement ont eu raison de l’entreprise roubaisienne…ou presque. Avec un chiffre d’affaires dans le rouge (-8% en mars 2020), Camaïeu, placée en redressement judiciaire depuis fin mai, fait encore envie. En effet, certains acquéreurs sont prêts à s’offrir le géant du prêt-à-porter féminin.

Ce fleuron de la mode attire les convoitises, et les potentiels repreneurs avaient jusqu’au lundi 29 juin pour déposer leur offre de reprise. Au final, Camaïeu compte sept propositions de reprise, dont cinq partielles. L’audience finale, qui se tiendra le 24 juillet à Bercy, sonnera ou non le retour en force de l’enseigne de prêt-à-porter française.

Sept offres de reprise pour sauver l’enseigne du naufrage

Pour l’heure, deux offres globales ont été présentées. D’une part, le manager actuel de l’entreprise associé à trois fonds d’investissement déjà actionnaires (GoldenTree, CVC et Farallon) se propose de reprendre 367 magasins et 1 948 emplois. À cela, il compte ajouter une injection de fonds propres de 30 millions d’euros ainsi qu’un prêt garanti par l’État de 45 millions. Le groupe nordiste Log’s aurait fait une proposition en parallèle pour assurer la partie logistique de Camaïeu.

D’autre part, la Foncière immobilière bordelaise, un fond d’investissement spécialisé dans l’immobilier commercial de l’homme d’affaires Michel Ohayon, se propose de reprendre 500 magasins et 2 650 salariés. L’enseigne Grain de Malice souhaite également reprendre 83 magasins. Deux autres offres mineures rejoignent les propositions : Aerts et Fullstore.

Et ce n’est pas tout. Le groupe Casino, connu pour ses nombreuses enseignes dans la grande distribution, formule à son tour une offre de reprise. La grande distribution sort ainsi des rayons alimentaires et rejoint progressivement les rayons du prêt-à-porter. Un filon prometteur que le secteur du retail avait flairé avant la crise sanitaire. C’est ainsi qu’Aldi, Lidl et Carrefour se sont positionnés pour le dossier de la Halle, en difficulté en raison de la crise sanitaire. 

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