Femme masquée

Les ventes de masques progressent fortement avec les nouvelles obligations gouvernementales

Le 16 juillet, le Premier ministre Jean Castex annonçait le retour du port obligatoire du masque dans les lieux clos dès le 20 du même mois. Son allocution a rappelé la possibilité d’un nouvel état d’alerte si l’augmentation du nombre de cas devait se poursuivre. Les Français se sont donc empressés d’acheter des masques en quantité considérable dans les grandes surfaces.

En quoi consistent les dernières mesures ?

Au regard de la détérioration de la situation sanitaire et des récentes études scientifiques laissant entendre que le virus pourrait se transmettre dans l’air, le gouvernement a décidé d’imposer le port du masque dans certains endroits. Encore faut-il savoir .

Les espaces publics extérieurs restent bien entendu hors de la liste de lieux couverts par les mesures, mais s’ajoutent à ceux dans lesquels le masque était déjà nécessaire (musées, bars et restaurants lorsqu’on ne consomme pas, salles de conférences, etc.) les magasins et centres commerciaux, les administrations, banques et les marchés couverts. Les contraintes sur les lieux de travail sont un peu plus floues mais l’entreprise a le devoir de préserver la santé de sa clientèle et de ses salariés. Le port du masque est donc préconisé dans le cas où les locaux seraient également ouverts au public.

Attention, les sanctions en cas de non-respect des mesures sont sévères. Une amende de 135 euros devra être réglée par ceux qui seront surpris sans masque dans les lieux cités plus haut pour la première fois, un montant qui atteint les 1 500 euros en cas de récidive.

Quelles conséquences pour la vente de masques en grande surface ?

La fin du mois de juin avait vu les ventes de masques atteindre leurs chiffres les plus bas depuis le confinement (8 millions d’euros) mais force est de constater que la méfiance est toujours de mise dans l’Hexagone. On a estimé à 22 millions d’euros les revenus qu’aurait amassé la grande distribution sur ce seul produit entre le 13 et 19 juillet, une somme certes moins importante que fin mai (37 millions d’euros entre le 11 et 17 mai) mais qui reste considérable et reflète les préoccupations actuelles.

Une demande trop importante pour la grande distribution ?

Contrairement aux petits commerçants qui craignent que le port du masque ne soit un frein à la consommation, la grande distribution n’a rien à craindre : le manque de matériel de protection qui avait caractérisé le début de la crise sanitaire n’est plus d’actualité et la vente de masques en grande surface  représente depuis le début du confinement un montant total de 198 millions d’euros. La population, certes méfiante, se trouve bien moins dans un état d’inquiétude voire de panique et il est par conséquent peu probable que les pénuries qui avaient été à l’origine de rupture de stocks pour certaines enseignes se reproduisent.

Quoiqu’il en soit, les Français restent manifestement prudents et ne prennent pas à la légère les avertissements du gouvernement. Espérons que cela suffise à éloigner le spectre d’une remontée massive des contaminations redoutée par le pays entier et déjà observée dans plusieurs pays voisins ou aux Etats-Unis.

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