Soldes

Bilan décevant pour les soldes d’été

Certaines marques ont tenté le tout pour le tout pour rassurer leur clientèle mais force est de constater que les soldes n’auront pas permis de compenser les difficultés financières provoquées par le confinement. La reprise n’en sera que plus ardue pour le textile français.

Une édition des soldes riche en émotions

La fin du confinement laissait présager un retour en force pour les marques de vêtements qui n’avaient eu d’autres choix que de fermer durant plusieurs mois l’intégralité de leurs boutiques. A leur réouverture, nombreux étaient les clients qui malgré les mesures de distanciation sociale ou la fermeture des cabines d’essayage se pressaient aux portes des magasins. Cet engouement s’est néanmoins rapidement essoufflé et on notait globalement pour les mois de mai et de juin une baisse de la fréquentation des magasins atteignant les 40%. 

Certaines marques pensaient pouvoir relancer la machine avec le report des soldes : les revenus ayant été revus à la baisse durant la crise, il n’était pas insensé de penser qu’une période de réduction des prix aurait pu changer la donne. Cela n’aura pourtant pas suffi à vaincre le spectre d’une seconde vague de coronavirus qui inquiète plus que jamais. Même si quelques marques comme Nike ou Etam ont mis en oeuvre des outils inédits pour accélérer la digitalisation du parcours client et le rendre par la même plus hygiénique, beaucoup de Français ont préféré ne pas s’exposer au risque de contamination et ont fait le choix de ne pas reporter leur épargne sur ces produits.

Quel bilan pour cette année ?

Les soldes ont tiré leur révérence mardi 11 août et le bilan s’annonce difficile pour l’essentiel du secteur. Les quelques estimations déjà rendues publiques affirment que le recul en termes de chiffre d’affaires par rapport à l’année dernière serait de 30% et que plus de 87% des commerçants auraient enregistré des revenus moindres comparativement à ce qu’ils avaient pu obtenir au cours des dernières soldes estivales.

Il s’agit là d’un écart certes énorme mais pas si surprenant selon Francis Palombi, président de la Confédération des Commerçants de France (CDF), qui rappelle la réticence que certains commerçants avaient déjà face au décalage impromptu des soldes. Il leur semblait trop ambitieux, si ce n’est illusoire, que de demander à être rentable en les plaçant au milieu du mois de juillet, où tous les vacanciers fuient les villes, et en exigeant des commerçants qu’ils vendent au rabais après deux mois au moins de fermeture.

L’heure est à la prudence au niveau financier comme sanitaire. Il est fort à parier que ce phénomène de reprise modérée de la consommation , insuffisant pour de nombreux secteurs, couplé aux inquiétudes des Français sur l’emploi, s’étendent sur toute la période des vacances. Tous les regards se portent dorénavant sur la rentrée.

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