Magasin Tesco

Tesco prospère au Royaume-Uni grâce à la croissance du e-commerce

A l’instar du géant américain Walmart, l’enseigne britannique Tesco, devant le succès fulgurant de ses ventes en ligne liées au confinement, a annoncé vouloir recruter 16 000 personnes. En France, malgré une progression constante des ventes en ligne, aucune annonce n’a toutefois été faite sur le sujet.

Le succès grandissant du commerce en ligne pour la grande distribution

Suivant la tendance initiée par Walmart avec le recrutement de plus de 500 000 personnes, Tesco a annoncé le recrutement de 16 000 personnes qui viendront s’ajouter aux 4 000 personnes déjà embauchées dans son secteur numérique. Il suffit de regarder les chiffres pour s’en rendre compte. Avant la crise sanitaire, seul 9% du chiffre d’affaire de Tesco était réalisé par la vente en ligne. Depuis, ce chiffre a presque doublé et a atteint 16%, dépassant les 6 milliards d’euros à la fin de l’année selon les estimations . L’évolution du nombre de Britanniques faisant leurs courses en ligne illustre d’autant plus ce phénomène : alors qu’ils étaient 600 000 à se faire livrer leurs achats avant l’épidémie de Covid-19, leur nombre dépasse aujourd’hui 1,5 million et Tesco compte bien les fidéliser au maximum.

Outre-Manche, ces annonces de recrutement massifs succèdent à des licenciements d’une envergure comparable. En effet Tesco avait précédemment supprimé 13 000 emplois l’an passé. Ces postes supprimés se concentraient essentiellement dans les supermarchés de centre-ville. Des investissements à hauteur de 840 millions d’euros ont dû être réalisés par l’entreprise pour faire face à la demande en ligne. C’est pourquoi les résultats prévisionnels de fin d’année se montrent pour l’instant assez prudents.

Pas d’annonces similaires en France malgré une hausse comparable du e-commerce

Tesco n’est pas la seule grande enseigne anglaise à avoir été contrainte de se séparer de nombreux employés, et certains groupes se trouvent même dans une situation financière bien plus précaire, puisque Marks&Spencer a dû par exemple licencier plus de 7 000 personnes. La transition vers le e_commerce semble être plus difficile pour la marque qui a toujours misé sur le succès de ses magasins physiques. Par ailleurs, la concurrence entre les différentes enseignes s’annonce rude, notamment avec Amazon qui propose désormais la livraison gratuite à partir de 40 livres d’achat pour ses abonnés du service Prime.

Malgré une progression nette des ventes en ligne chez les grandes enseignes françaises, aucune annonce n’a été faite concernant une éventuelle embauche de personnel supplémentaire.  « Il n’y a pas de plan spécifique de recrutement lié au e-commerce, les magasins embauchent normalement et réaffectent selon leurs besoins » comme l’a fait savoir Carrefour. En France, il semble que ce soit davantage le drive qui emporte l’adhésion des consommateurs. Ce mode de vente réclame pourtant plus de personnel que la livraison à domicile et son rendement est quant à lui bien inférieur, ce qui pourrait expliquer certaines réticences face à de potentiels recrutements tant que la transition vers la livraison n’est pas totalement lancée.

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