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Auchan va supprimer près de 1500 postes en France

Auchan se lance dans une phase de transition pour s’adapter au mieux au passage à l’e-commerce et annonce la suppression de 1475 postes. L’enseigne du groupe Mulliez souhaite diminuer l’importance occupée par les revenus des hypermarchés dans ses ventes françaises au profit des magasins de proximité et de ses ventes en ligne.

Auchan accélère sa transformation

Le modèle de l’hypermarché s’essouffle (-2,6% de fréquentation en 2018 selon France info) et la pandémie n’a fait qu’accélérer la transformation d’Auchan vers une offre plus proche des consommateurs. D’ici 5 ans, l’enseigne souhaite baiser de 75% à 50% la part de ses revenus provenant des hypermarchés. Ce format de magasin, devenu encombrant pour l’enseigne a en grande partie contribué aux pertes régulières de parts de marché subies par le groupe en France. Malgré de bonnes ventes liées au confinement sur l’ensemble du secteur de la grande distribution, la situation reste précaire pour Auchan et le besoin de transformation se fait de plus en plus ressentir.

Pour redresser la barre, des coupes budgétaires sont nécessaires dans un souci de simplification de l’organisation afin de « recentrer celle-ci sur le client » comme l’explique le groupe dans un communiqué. Cela va donc impliquer la suppression de 1475 postes s’ajoutant au précédent plan de départs volontaires qui avait concerné 517 postes au siège. Les postes supprimés se concentrent dans les services de logistique ainsi que dans l’encadrement de l’encaissement. En parallèle, 377 nouveaux emplois seront créés pour faire face à la demande croissante de commerce en ligne.

Une offre plus proche du consommateur

La suppression de 1475 postes n’est qu’une étape avant la création de plus de 300 Auchan piétons et l’embauche d’environ 600 personnes pour faire marcher ces points de retrait de commandes passées en ligne . Cette annonce traduit bien la stratégie du groupe nordiste de se rapprocher des centre-villes desquels il était absent puisque sa localisation de prédilection se situait davantage en périphérie. Bien que le distributeur souhaite développer sa part de vente en ligne de 12% à 15% d’ici deux ans, il ne compte pas abandonner ses hypermarchés pour autant et a pour projet d’utiliser ces derniers afin de stocker, alimenter et servir de base pour l’approvisionnement de ses nouveaux points de vente dans les villes tout en conservant leur fonction première. Ne prévoyant aucune fermeture d’hypermarché, ces derniers devraient même tous être rénovés d’ici deux ans.

Il semble en tout cas certain que l’enseigne entame une période de mutation et que d’autres changements sont susceptibles de survenir dans les mois qui viennent, notamment avec l’arrivée de robots dans les magasins de la marque, après une première expérimentation du sujet au Portugal.

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