Magasin Leclerc

Un magasin Leclerc vend du requin-renard, une espèce menacée dont la pêche ciblée est interdite

L’association Sea Shepherd, qui a fait de la défense des animaux marins sa spécialité, a dévoilé mercredi 16 septembre une série de photos choc montrant un requin-renard en vente dans la poissonnerie de l’hypermarché Leclerc de Vitry sur Seine (Val de Marne). Problème : cette espèce est menacée, et strictement interdit à la pêche ciblée. Si la vente n’en est pas à proprement parler illégale, elle est extrêmement rare et a suscité la polémique sur les réseaux sociaux de la part des défenseurs de l’environnement et des internautes.

L’information tombe en fin de journée ce mercredi 16 septembre : un hypermarché E.Leclerc de la ville de Vitry sur Seine dans le Val de Marne a mis en vente du requin-renard, une espèce protégée car menacée de disparition dans les océans, et dont la pêche ciblée est interdite. Exposé sur l’îlot central de la poissonnerie et en promotion, la scène a rapidement fait réagir les internautes qui se sont empressés de la dénoncer sur les réseaux sociaux, et provoque la polémique, dans un contexte où les défenseurs des animaux font entendre leur voix sur de nombreux sujets.

La polémique s’étend sur les réseaux sociaux

L’information est reprise et vérifiée immédiatement par Sea Sheperd France qui dit « s’interroger sur le sens de l’éthique de l’enseigne » et rappelle chaque consommateur à sa responsabilité. Leclerc n’a, pour l’instant, pas réagi. Ce n’est pas la première fois que cette espèce se retrouve commercialisée dans un magasin en France. En 2019 déjà, Intermarché avait fait scandale en commercialisant du requin-renard dans l’un de ses hypermarchés à Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales). L’enseigne, sous la pression de plusieurs associations de protection de l’environnement (dont Sea Sheperd France) avait annoncé retirer de la vente cette espèce.

Comment cette espèce protégée a t’elle pu être mise en vente ? Protégée depuis 2016, le requin-renard est en effet interdit à la pêche ciblée, ce qui signifie que les specimens pêchés et éventuellement mis en vente sont issus d’une pêche visant d’autres espèces.

Rapidement, Hugo Clément, journaliste spécialisé dans les questions de protection de l’environnement et de défense des animaux, a repris l’information dans un tweet qui a suscité de nombreuses réactions. Un choix de commercialisation surprenant en tout cas pour l’hypermarché Leclerc de Vitry sur Seine, qui semble assumer par cette décision la vente d’espèces même menacées, dès lors que celle-ci est légale, au risque d’une polémique sur le sujet des animaux, qui n’est d’ailleurs pas la première pour les magasins Leclerc.

Keep Exploring
Startups du retail : les investisseurs lèvent le pied en juin