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Bientôt des règles plus strictes pour les publicités alimentaires à la télévision ?

A l’occasion de la Convention Citoyenne pour le Climat, des discussions ont eu lieu autour d’un projet de loi portant sur l’encadrement du marketing alimentaire à la télévision, en particulier sur les produits les plus gras et les plus sucrés. Une mesure que le gouvernement semble envisager.

En France, une personne sur deux est considérée comme étant en surpoids et une sur six est en situation d’obésité. Face à un tel constat, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, répondant à l’appel de plusieurs associations notamment l’UFC Que Choisir, a présenté le projet de loi du Gouvernement visant à interdire les spots publicitaires de produits alimentaires jugés comme favorisant l’obésité.

Restreindre les spots publicitaires pour protéger notre santé et l’environnement

Cette proposition de loi en France serait loin d’être un cas isolé en Europe dans la lutte contre la publicité pour des produits entrainant une prise de poids ou mauvais pour la santé.

L’Angleterre, plutôt que d’interdire les spots télévisés, a elle interdit la mise en évidence de ces produits nocifs pour notre santé dans les grandes surfaces, notamment près des caisses. Les estimations prédisent que si chaque habitant du Royaume Uni perdait 2 kilos, cela rapporterait environ 100 millions d’euros au système de santé britannique. C’est donc un véritable enjeu de santé publique et économique.

D’autres objets polluants ou d’autres secteurs (comme la mode et le vestimentaire) pourraient également être cités dans ce projet de loi, qui aurait aussi pour objectif de limiter les incitations à la surconsommation.

Un manque à gagner conséquent pour les chaines de télévision et les marques

Si cette loi venait à être promulguée, cela pourrait représenter un manque à gagner estimé à 1 milliard d’euros pour les chaines de télévision, selon le syndicat national de la publicité télé.

Les fabricants de produits alimentaires souhaitent quant à eux que les pouvoirs publics laissent leur libre arbitre aux consommateurs. Les porte-parole du secteur mettent l’accent sur l’indice « Nutriscore », qui doit encore s’installer et entrer dans les habitudes des consommateurs, pour permettre aux consommateurs de faire leur choix sur des produits « verts » et à limiter en fréquence et en quantité les produits « rouges ».

Les grandes enseignes, conscientes de ce besoin d’une alimentation plus équilibrée, ont anticipé la nécessité de proposer des produits plus sains et certains comme Système U ont déjà lancé leur propre gamme de produits bio. Les grands acteurs de l’agroalimentaire et de la distribution vont une nouvelle fois devoir faire preuve de leur capacité d’adaptation et d’innovation pour répondre à cette demande d’une alimentation plus respectueuse de notre santé et de notre environnement.

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