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Logistique : la croissance du e-commerce au défi de la livraison propre

Pour concilier la forte croissance des achats en ligne et la nécessiter de baisser l’empreinte carbone du e-commerce, les logisticiens, comme DPDgroup, filiale du groupe La Poste, misent plus que jamais sur les modes de transports doux pour assurer la livraison du dernier kilomètre.

Le bilan du e-commerce du 2e trimestre publié par la FEVAD souligne le rôle d’accélérateur joué par la crise sanitaire sur la progression du e-commerce dans les habitudes d’achat des Français. Si les sites marchands ont globalement bénéficié de la crise sanitaire, malgré le net recul de la vente en service en ligne, ceux-ci ont enregistré une poursuite de cette tendance depuis le déconfinement en mai dernier et durant le début de l’été.

Le dernier kilomètre, point noir du e-commerce

Dans un contexte d’accroissement des préoccupations environnementales chez les consommateurs, cette forte croissance des achats en ligne suscite des interrogations quant à ses conséquences pour l’environnement. Si la vente en ligne repose sur des processus dématérialisés et peut être en apparence plus écologique que la vente physique, celle-ci peut être potentiellement dans les faits plus génératrice de CO2. Parmi les facteurs en cause : des emballages souvent à moitié vide, les serveurs des géants du secteur qui consomment énormément d’énergie, et surtout les émissions des véhicules assurant des livraisons à domicile, en particulier sur le dernier kilomètre en ville.

L’empreinte carbone des livraisons à domicile est incontestablement le point noir du e-commerce, dont l’efficacité logistique globale et les gains d’échelle (de stockage notamment, mais aussi de limitation de frais de chauffage et de lumière) permettent par ailleurs de compenser en partie les émissions de CO2.Selon une étude américaine du cabinet Axios, les émissions de gaz à effet de serre des principaux transporteurs prestataires d’Amazon, le mastodonte mondial du e-commerce, représenteraient le taux de pollution de 7 millions de voitures. Et cela seulement pour les Etats-Unis, ce qui illustre l’ampleur de la tâche pour faire baisser les émissions du secteur.

Des véhicules propres pour baisser l’empreinte carbone

Un défi urgent d’un point de vue environnemental, d’autant que de nombreuses communes notamment en France limitent de plus en plus l’accès à leurs centres-villes aux véhicules les plus polluants. Pour s’adapter, les acteurs du secteur renouvellent leurs modes de livraison en misant sur des modes de transport doux pour diminuer l’empreinte carbone du fret urbain. C’est notamment le cas de XPO Logistics, qui a converti une partie de sa flotte française au GNV, ou encore de DPDgroup, filiale du groupe La Poste et leader de la livraison en Europe.

Le logisticien qui distribue chaque jour plus de 5,2 millions de colis dans le monde a annoncé un plan d’investissement de 200 millions d’euros pour le déploiement d’ici 2025 d’une flotte de 7 000 véhicules à zéro ou faibles émissions de CO2 afin de proposer des livraisons vertes à 80 millions d’européens dans 225 grandes villes européennes, dont 77 communes en France. Avec, pour objectif, de devenir « l’entreprise de livraison la plus responsable du continent ».

Des véhicules alternatifs comme des camionnettes électriques, des tricycles électriques, des utilitaires roulant au gaz naturel ou des vélos cargo, qui doivent permettre de relever le défi du dernier kilomètre et d’en diminuer les émissions de CO2 de 89% et les polluants de 80% d’ici 5 ans. DPDgroup veut notamment capitaliser sur les expériences menées dans plusieurs grandes villes européennes comme Paris ou Londres, avec l’optimisation des tournées et la refonte de ses dépôts urbains. Des innovations indispensables et complémentaires pour rendre durable la croissance du e-commerce, désormais bien ancrés dans les habitudes des Français.

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