Michel-Edouard Leclerc

Produits non-essentiels : « C’est le bordel », dénonce Michel-Edouard Leclerc

Michel-Edouard Leclerc lâche les coups sur les réseaux sociaux après l’annonce par Jean Castex d’une interdiction de la vente de produits jugés non-essentiels dans les grandes surfaces. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le Président du Comité stratégique des centres E.Leclerc n’est pas tendre avec le gouvernement.

Un air de fronde semble avoir gagné le secteur de la grande distribution. La décision prise par gouvernement ces dernières heures concernant l’interdiction de la vente de produits jugés non-essentiels par les grandes surfaces a reçu un accueil glacial de la part des professionnels de la distribution alimentaire, et tout particulièrement de ses personnalités les plus médiatiques. 

Le patron des centres E.Leclerc dénonce des “pressions” de l’Etat

Après la lettre envoyée par dix groupes de distribution, c’est au tour de Michel-Édouard Leclerc de lâcher les coups en dénonçant le “bordel” créé par la décision gouvernementale. Dans sa dernière publication, mise en ligne ce matin à 9h sur sa page Facebook, suivie par 243 000 personnes,., le président des comités stratégiques des centre E.Leclerc montre une certaine colère froide concernant la situation, créée sur “la base d’un décret à l’encre à peine sèche”. 

Dénonçant ce qui selon lui résulte, en grande partie, d’un lobbying d’élus et d’une instrumentalisation, à des fins politiques, des enjeux sanitaires auxquels le pays fait face depuis mars, MEL estime que la grande distribution, une nouvelle fois, est le bouc émissaire d’une situation inique créée par le gouvernement. “Aujourd’hui, on leur demande de changer ce qui marche, en raison de la bronca d’élus voulant récupérer politiquement les plaintes de magasins dont le gouvernement refuse l’ouverture”, souligne le “porte-parole” officieux de la distrib’ hexagonale. Une décision politique donc, et qui comme n’ont pas manqué de le souligner tant les professionnels que les observateurs du secteur, ne repose sur aucune base solide en termes scientifique, mais qui, en dernier ressort, fait peser de lourdes menaces pour l’emploi. 

Tout en dénonçant les “pressions” exercées par les services de l’État, Michel-Édouard Leclerc se désole donc de la situation ainsi créée tant pour les salariés et adhérents de E.Leclerc, que pour les autres acteurs français du secteur. Vox clamantis in deserto ?

Une “mauvaise mesure qui ne fait que des perdants en dehors d’Amazon” pour Jacques Creyssel

Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD), avait très vite battu en brèche le supposé motif “d’équité” avancé lundi soir par le Premier Ministre Jean Castex, lors de son intervention sur TF1 à 20h, pour justifier son annonce. Le patron de la FCD, avait ainsi estimé que cette décision gouvernementale “sans aucune justification sanitaire et qui ne fait que des perdants, en dehors d’Amazon” est une “mauvaise mesure”. Car outre les risques qu’elle fait poser à l’emploi à l’emploi, cette décision, s’avère également pour le moins ardue à mettre concrètement en oeuvre. Jacques Creyssel soulignait d’ailleurs qu’il allait être pour le moins complexe de départager les produits, “notamment dans les petits magasins où ils sont côte à côte dans les mêmes rayons”.

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