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Quand Leclerc dénonce les décisions de l’État dans les rayons de l’un de ses magasins

Les enseignes E.Leclerc continuent de faire entendre leur désaccord avec les dernières mesures gouvernementales obligeant les entreprises de grande distribution à fermer certains de leurs rayons jugés non-essentiels. Un désaccord qui dépasse désormais l’espace des réseaux sociaux pour s’infiltrer jusque dans les rayons des magasins de l’enseigne… Des critiques qui finalement laissent apercevoir, les limites d’un positionnement axé sur les prix bas et du pouvoir d’achat des Français.

Alors que Michel-Édouard Leclerc dénonçait le 3 novembre 2020 sur ses réseaux sociaux, le “bordel” créé par la décision gouvernementale, la colère du secteur est loin de s’être affaiblie. Elle se donne désormais à voir dans les rayons des magasins de l’enseigne.

Une pancarte sarcastique pour dénoncer les décisions gouvernementales 

Le 4 novembre 2020, les clients de l’un des établissements de E.Leclerc ont pu découvrir dans les couloirs de l’un des rayons, une pancarte. Un panneau qu’ils n’ont pas hésité à partager sur les réseaux sociaux. Ce dernier pointe avec sarcasme les décisions étatiques et plus particulièrement celles évoquées par le Premier ministre lors de sa dernière allocution télévisuelle. On peut notamment y lire : “Nous fermons nos rayons non-alimentaires [car] d’après Jean Castex c’est mieux favoriser nos amis Amazon.com, Cdiscount et autres grosses plateformes en ligne”. L’enseigne y accuse également le gouvernement et ses ministres de préférer sélectionner comme essentiels des produits aux taxes plus élevées comme l’alcool au détriment de produits plus nobles et moins rentables tels que les livres. 

Une guerre des prix qui accuse quelques années de retard

Ce même jour, le magazine LSA dévoile la deuxième partie de l’interview de Michel-Edouard Leclerc, qui dans un dossier consacré aux commerces indépendants revient sur la guerre des prix. Il déclare entre autres :  Il n’y aura pas de polémique sur le retour de la guerre des prix parce que tout simplement plus personne ne conteste la nécessité de maintenir accessible une offre de prix bas dans la situation présente d’une perte de pouvoir d’achat pour beaucoup de Français” ou encore “C’est pourtant évident que les Français rament, sont inquiets et vont dans les enseignes les moins chères”. 

Ces propos et cette pancarte provocatrice soulignent la compétition commerciale et économique féroce dans laquelle s’inscrit l’enseigne, qui entend défendre et protéger le portefeuille des Français. Reconnu pour ses qualités de communicant, le porte-parole de E.Leclerc laisse toutefois entendre que cette lutte des prix semble avoir émergé avec la crise sanitaire. Pourtant, la compétition sans merci des prix bas sévit depuis maintenant plus de 20 ans et ce notamment face aux géants du e-commerce, qui depuis les années 2000, proposent des produits et une offre à faible coût et des prix de plus en plus bas.

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