Michel-Edouard Leclerc

Michel-Edouard Leclerc appelle à dépasser les polémiques lancées sur Amazon par des personnalités politiques

Deux semaines après avoir déjà enflammé les réseaux au sujet d’Amazon, Michel-Edouard Leclerc a déclaré sur son compte LinkedIn ne pas vouloir faire du leader de l’e-commerce le bouc émissaire de la Covid19.

Cette prise de parole intervient après que des élus et des personnalités publiques ont signé une pétition largement relayée sur les médias et réseaux sociaux pour un “Noël sans Amazon”.

Le double discours des signataires de certaines pétitions souligné

La pétition a été lancée ce mardi 17 novembre et compte parmi ses signataires d’illustres noms : l’ancienne ministre de l’Environnement Delphine Batho, François Ruffin, Anne Hidalgo, Matthieu Orphelin, Greenpeace, ou encore Christine Orban. Ils y dénoncent l’impact de la croissance démesurée d’Amazon tant sur le plan économique qu’environnemental et social. Ils militent pour la mise en place de lois comme freins envers le géant de l’e-commerce, allant jusqu’à le qualifier d’”adversaire de l’Etat”. 

Ils y plaident pour un recours aux petits commerces et aux plateformes françaises pour les achats, souvent décisifs pour beaucoup de commerçants, de Noël. Si Leclerc a, comme d’autres enseignes de la grande distribution, soutenu les petits commerces en difficulté durant cette période et s’accorde certainement avec cette partie de la pétition, Michel-Edouard Leclerc a tenu à souligner que les signataires, si vindicatifs envers Amazon, y vendaient eux mêmes leurs livres, utilisant une image des ouvrages mis en ligne pour étayer ses propos. 

Ne pas “jouer les uns contre les autres”

Cette prise de position contraste avec les critiques portées par Michel-Edouard Leclerc sur les décisions de l’Etat dans les rayons du magasin, faisant figurer une pancarte où les termes “D’après Jean Castex, c’est mieux de favoriser nos amis Amazon, Cdiscount et autres grosses plateformes en ligne”. Ensuite, en disant de Jean Castex qu’il était le “meilleur employé d’Amazon”.

Michel-Edouard Leclerc, dans sa récente prise de parole, insiste sur le fait que ce rejet général d’Amazon cache surtout le retard massif de l’Europe sur le digital. Les difficultés rencontrées par les petits commerces sont effectivement aussi dues à leur absence du paysage digital, ce qui fait de leur digitalisation une priorité.

Il appelle également à ne pas jouer les uns contre les autres, faisant référence à la débâcle entre VTC et taxis qui n’avait selon lui “mené à rien”, tout en rappelant qu’il ne s’agissait pas là de “dédouaner Amazon de ses obligations, notamment fiscales, sociales ou environnementales”. A voir si ce débat autour d’Amazon aura des conséquences sur les achats des Français alors que les fêtes de fin d’année se rapprochent.

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