Le leader français de la charcuterie, Herta, vient d’annoncer un plan d’investissement de 85 millions d’euros dans l’Hexagone sur les deux années à venir afin de développer ses outils de production. Un investissement massif (près du triple des investissements annuels habituels de l’entreprise), qui s’explique notamment par les bons résultats d’Herta au cours des derniers mois.
C’est un effet boomerang de la crise du coronavirus. Depuis le début de l’année, les Français se sont massivement remis derrière leurs fourneaux et les ventes d’ingrédients de cuisine (à commencer par les lardons) ont explosé. Une tendance qui devrait se maintenir dans les mois à venir malgré la fin anticipée de la crise sanitaire au deuxième semestre 2021.
C’est dans ce contexte que Herta a annoncé jeudi 26 novembre un plan d’investissement de 85 millions d’euros sur deux ans en France. « Je n’ai jamais vécu ça dans ma carrière, c’est tout à fait conséquent à l’échelle de l’entreprise », a indiqué Alexis Gorline, directeur industriel d’Herta, alors que l’entreprise investit en moyenne 15 millions d’euros par an.
Deux sites de production du charcutier industriel sont notamment visés : celui de Saint-Pol-sur-Ternoise dans le Pas-de-Calais, qui doit bénéficier d’investissements à hauteur de 57 millions d’euros, et celui d’Illkirch-Graffenstaden en Alsace, qui obtient une enveloppe de 25 millions d’euros. Herta prévoit notamment la construction d’un nouvel atelier de conditionnement pour ses saucisses Knacki et l’accroissement de certains de ses entrepôts.
La société Herta est détenue par une joint-venture qui comprend le groupe espagnol Casa Tarradellas (propriétaire à hauteur de 60%) et Nestlé (40%). Présente dans six pays européens, elle est dirigée par le français Arnaud de Belloy.
