Comme on s’y attendait, les foires aux vins ont enregistré un recul en 2020, estimé à 1,3% selon l’institut Nielsen. Les hypermarchés et les vins rouges sont les plus touchés, tandis que les vins bio gardent leur dynamique.
Selon le bilan du millésime 2020 du panéliste Nielsen, les foires aux vins ont enregistré cette année des ventes en repli de 1,3% en valeur, pour atteindre 904 millions d’euros, et 1,9% en volume par rapport à la même période de 2019. Ce recul a été plus prononcé dans certaines régions comme l’Île de France (-6%) et le Nord (-7%).
Les hypermarchés voient rouge
Si les supermarchés et supérettes se maintiennent avec des chiffres d’affaires en hausse de 0,1% et 0, 9%, les hypermarchés ont plongé, enregistrant une baisse moyenne de – 5,6%, malgré le fort dynamisme des drives (+48%). Ces surfaces avaient déjà marqué le pas l’an dernier. Nielsen explique la mauvaise performance des hypermarchés par une forte réduction des offres : 15% de références en moins toutes enseignes confondues et 21% de moins dans les seuls hypermarchés. Une situation qui a entraîné une baisse de fréquentation des foires aux vins en 2020.
Du côté des couleurs, les vins rouges sont les plus touchés (-5,9% en 2020, contre -8,6% pour les foires aux vins 2019). Les consommateurs se sont davantage tournés vers les blancs secs (+3%), les blancs doux (+5,8%) et les champagnes (+ 3,6%). Aussi, surfant sur la tendance environnementale, les vins bio ont vu leurs ventes progresser de 11%.
Le secteur du vin va mal dans l’ensemble
Evidemment, l’institut Nielsen estime que la Covid-19 a sapé l’ambiance des foires aux vins. À cause de la pandémie, il n’y a pas eu de dégustations, ni d’animations commerciales. Et les réductions ont été rares. Par ailleurs, le marché du vin fait grise mine en 2020 à cause de la surtaxe douanière imposée par Donald Trump. Or les Etats Unis sont les deuxièmes acheteurs de vin français dans le monde derrière l’Allemagne.
