Supermarché

Prix d’achat aux producteurs : la grande distribution sommée de jouer franc jeu

Pour un juste prix d’achat aux producteurs, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie a annoncé le renforcement des contrôles de la DGCCRF dans la grande distribution et donné quinze jours aux enseignes pour se conformer aux obligations de la loi Egalim. Si ce n’est pas fait, il prévoit une amende pouvant aller jusqu’à 2% du chiffre d’affaires de l’entreprise.

Comme chaque année, depuis l’adoption de la loi Egalim en 2019, les producteurs, acteurs de l’industrie agro-alimentaire et distributeurs se retrouvent autour d’une table pour négocier des prix plus justes en faveur des agriculteurs. Alors que les conclusions de ces conclaves sont attendues en mars, le gouvernement met la pression sur la grande distribution.

Des contrôles sur les prix d’achat et de vente

« Nous allons renforcer les contrôles de la DGCCRF et dresser des sanctions à chaque fois qu’il y a des dérives. Je suis pour généraliser toutes les remontées d’information sur les pratiques qui ne sont pas convenables. Dès que j’en reçois, je renvoie à la DGCCRF. J’ai trois maîtres mots : confiance, exigence et transparence », a annoncé le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie.

Ces contrôles visent notamment à vérifier la présence des indicateurs sur les prix de production dans les contrats signés entre les producteurs et les distributeurs. Ils concerneront également les prix de vente dans les enseignes. En cas de manquement, le gouvernement prévoit des sanctions pouvant aller jusqu’à 2% du chiffre d’affaires de l’entreprise. Julien Denormandie a déjà rencontré les acteurs de la grande distribution pour les avertir de cette mesure.

Trop de marges pour les enseignes

Cet ultimatum intervient alors que des manifestations d’agriculteurs ont eu lieu en France cette semaine pour dénoncer la teneur des négociations en cours. Les producteurs dénoncent le fait que les transformateurs et la grande distribution se rémunèrent avec des marges à deux chiffres, tandis que les agriculteurs vivent toujours en dessous du Smic.

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