Nous anti-gaspi, une enseigne pour les produits invendables en GMS

La lutte contre le gaspillage alimentaire a un nouvel acteur : Nous anti-gaspi. Cette enseigne ne propose à la vente que des produits jugés invendables en grande distribution, et compte déjà une quinzaine d’épiceries en France.

10 millions de tonnes de nourriture à la poubelle chaque année

Le gaspillage alimentaire est un phénomène d’ampleur en France. D’après l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (Ademe), au moins 10 millions de tonnes de nourriture finissent à la poubelle chaque année dans notre pays, ce qui représente une perte de 16 milliards d’euros. Pour atténuer ce gâchis, de nombreuses entreprises ont vu le jour, ces derniers mois. Parmi elles, Phénix et Too Good to Go, qui sauvent les invendus de la grande distribution. Une nouvelle enseigne, Nous anti-gaspi, préfère intervenir au niveau des producteurs, des fabricants et des logisticiens, avant que les produits n’arrivent dans les grandes surfaces.

Tous les maillons de la chaîne concernés 

« 55 % du gaspillage a lieu en amont… et 45 % en aval, dans les magasins ou chez les particuliers. », souligne Charles Lottmann, cofondateur de Nous anti-gaspi. L’enseigne récupère ainsi directement les aliments auprès de transporteurs ayant vu leurs cargaisons refusées par les retailers à cause de palettes penchées, de colis écrasés ou abîmés, etc. Elle recueille auprès des industriels des articles imparfaits tels que des boîtes cabossées et des paquets de jambon avec des tranches mal agencées. Quant aux producteurs, ils lui cèdent leurs produits abîmés par une intempérie ou hors gabarit (trop petits ou gros, trop tordus, etc).

Une quinzaine de magasins en France 

Nous anti-gaspi a ouvert en juin dernier une épicerie à Lille (Hauts-de-France) et à Saint-Quay-Perros (Bretagne). Son réseau compte actuellement 17 boutiques en France. L’enseigne prévoit de nouvelles ouvertures en 2021, dont six en Bretagne et en région parisienne. De quoi renforcer son statut d’entreprise de l’économie sociale et solidaire. Elle a d’ailleurs déjà obtenu du gouvernement l’agrément d’« entreprise solidaire d’utilité sociale » (ESUS) pour son impact social et environnemental.

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