Pass sanitaire : les inquiétudes du Conseil National des Centres Commerciaux

L’obligation du pass sanitaire devrait s’appliquer aux centres commerciaux à partir du 1er août prochain. Cette mesure inquiète fortement le Conseil national des centres commerciaux, qui regroupe 31 fédérations professionnelles. Ce dernier craint en effet un coût financier important et de longues files d’attente susceptibles de faire fuir les clients.

Après son passage au Conseil des ministres à l’Assemblée nationale et au Sénat pour validation définitive, le projet de loi relatif à la gestion de la crise sanitaire devrait rentrer très vite en vigueur. L’une de ses mesures phares est l’entrée en vigueur du pass sanitaire à compter du 1er août 2021 pour les centres commerciaux, après les lieux de loisirs et de culture, les restaurants, cafés et bars. Les inquiétudes demeurent fortes dans la profession, malgré une déclaration du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, selon laquelle seuls les centres commerciaux d’une superficie supérieure à 20 000 m² seront concernés.  

Un coût financier de 170 000 à 300 000 € par mois

Quelques 350 centres seront toujours concernés malgré l’application de ce seuil, un chiffre jugé considérable par Gontran Thüring, le délégué général du Conseil national des centres commerciaux (CNCC). D’après lui, cette mesure s’avère impraticable car elle « implique de recruter 5 000 agents de sécurité complémentaires pour opérer les contrôles, dans les 15 jours ». Un délai trop court. Il y aura en outre un coût financier important pour les établissements : selon le CNCC, l’addition devrait se fixer à 170 000 € ou 300 000 € par mois selon que le centre commercial ouvre le dimanche ou non avec deux agents par entrée (une dizaine en moyenne).

Mieux vaut renforcer le contrôle sanitaire

Même si tous ces calculs sont gérables, Gontran Thüring s’insurge par ailleurs contre une mesure qu’il juge discriminatoire par rapport aux autres commerces, d’autant que les membres du CNCC appliquent déjà strictement le protocole sanitaire auxquels ils sont soumis. Ils sont même prêts à renforcer les contrôles pour pouvoir se passer de l’obligation de pass sanitaire. Les magasins souhaitent notamment abaisser « la densité de personnes de une pour 8 m², à une pour 16 m² ! Soit une division par deux du taux d’occupation de nos sites ! », avance le délégué général du CNCC.

Keep Exploring
supermarché
« Acheter français » : la grande distribution a-t-elle tenu ses promesses ?