Conséquences de l’inflation dans la grande distribution : les prix s’envolent chez Leclerc

L’inflation croissante que connait l’hexagone depuis plusieurs mois se répercute naturellement sur tous les secteurs d’activités. La grande distribution, alors même que l’élasticité prix y est structurellement négative, les consommateurs étant soucieux du montant de leur panier.

Un « zéro inflation » difficilement tenable

Conscientes que leurs consommateurs sont très sensibles aux hausse des prix en rayons, les enseignes de la grande distribution sont traditionnellement attaché à une doctrine de « zéro inflation », c’est à dire absorber cette dernière sur leur marge plutôt que d’augmenter le prix des produits. Il apparait néanmoins que la conjoncture actuelle (c’est à dire une inflation qui a connu un pic au mois d’août 2021) contraignent les acteurs de la grande distribution à renoncer au « zero inflation ». En août dernier en effet, les prix ont augmenté de 1,9% par rapport à août 2020, et ils ont connu une hausse de 0,6% sur un mois par rapport à juillet 2021 alors qu’ils n’avaient augmenté que de 0,1% entre juin et juillet dernier.

Des hausses des prix variant fortement d’une enseigne à l’autre


En utilisant comme indice prix un produit de grande consommation très répandu (ici le paquet de spaghettis Panzani), le spécialiste du retail Olivier Dauvers a mis en ligne un graphique explicite sur l’augmentation des prix dans la grande distribution. On constate que Leclerc présente la plus forte hausse de prix pour ce produit, avec une augmentation très conséquente de 27% en un an. Auchaun et Sytème U se classent juste derrière, avec des hausses respectives de 0,91 et 0,90 centimes sur un an. Casino, Carrefour et Intermarché présentent quand à eux des évolutions plus ténues (0,86, 0,80 et 0,79 centimes respectivement).

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