Guerre en Ukraine : le panier de la ménagère s’alourdit

Les prix en grandes surfaces commencent à grimper en raison de la hausse des cours des matières premières, de la crise énergétique et de la guerre en Ukraine. Au moins 68% des catégories alimentaires seraient déjà touchées par l’inflation, très sensible sur les marques de distributeurs.

Une augmentation de 50 centimes depuis le début de l’année

Alors que la reprise économique est lancée en France, elle pourrait être bientôt cassée. En effet, les prix des produits en grandes surfaces connaissent une hausse significative en raison de l’augmentation des coûts des matières premières, du conflit ukrainien et de la crise énergétique. On constate déjà une augmentation de 50 centimes depuis le début de l’année dans les stations-services de certaines enseignes. Le prix du gazole s’élève en moyenne à 1,93 euro chez Leclerc. 

Cette crise énergétique, comparable en intensité et en brutalité au choc pétrolier de 1973 d’après Bruno Le Maire, a un impact négatif sur les tarifs en rayons. Selon le panéliste NielsenIQ, l’inflation touche 68% des catégories alimentaires, en particulier les marques de distributeurs et les marques de distributeurs premiers prix. Les prix de ces produits dépendent fortement des cours des matières premières. 

Le mouvement va-t-il durer ? 

Dans le détail, la hausse atteint +11,4% pour les pâtes alimentaires et +42,5% pour les pâtes premier prix. Même tendance haussière pour le café, avec un bond respectif de +2,5 et +11,9% et pour les huiles, qui croissent respectivement de +2,6% et de +11%. Ces produits sont victimes de la flambée des cours du blé (+70%) depuis le début de l’année et surtout l’invasion russe en Ukraine, grand producteur de cette céréale. Le président de Système U Dominique Schelcher craint maintenant que la hausse ne dure. Mais Michel-Édouard Leclerc pense qu’on en a au plus pour trois semaines. En attendant, son enseigne capte une partie des consommateurs avec sa politique de prix bas.

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