Amazon va supprimer plus de postes que prévus

Après avoir annoncé 10 000 suppressions de postes en novembre dernier, Amazon souhaiterait à présent se défaire de 18 000 employés. Soit 1% de ses effectifs à travers le monde. Les licenciements concerneront principalement les ressources humaines et la division ­dédiée au commerce en ­ligne ou physique.

En novembre, Amazon avait annoncé qu’il supprimerait quelque 10 000 emplois. Dans un message publié le mercredi 4 janvier, le géant du e-commerce confirme cette intention, mais révise le chiffre. En effet, il prévoit désormais de se séparer d’un peu plus de 18 000 salariés. Soit 1% des effectifs dans le monde (1,5 million de personnes ­si on y ajoute les agents des centres de distribution).

Des recrutements massifs ces dernières années

D’après le directeur général d’Amazon, Andy Jassy, les personnes concernées seront contactées par la société le 18 janvier pour leur annoncer la mauvaise nouvelle. S’il ne précise pas les postes mentionnés, les suppressions devraient concerner les ressources humaines et la division ­dédiée au commerce en ­ligne ou physique. En France, le syndicat SUD assure que les licenciements ne toucheront pas la filiale de logistique.

Andy Jassy explique les suppressions de postes par l’incertitude économique et le rythme rapide des recrutements effectués ces dernières années. Depuis cinq ans, en effet, Amazon recrute massivement, dans le contexte de son expansion effrénée. Aussi, le groupe avait embauché à tour de bras pendant la pandémie de Covid pour répondre à l’explosion de la demande. Résultat, son personnel a doublé entre 2020 et 2022 pour atteindre 1,54 million d’employés dans le monde, hors travailleurs saisonniers.

Baisse du bénéfice net sur un an

Amazon a reposé ce recrutement sur l’hypothèse erronée que les ventes de produits et services continueraient de croître à un rythme soutenu. Ce qui ne fut pas le cas. Finalement, le géant américain a vu son bénéfice net baisser de 9% sur un an au troisième trimestre 2022. Et pour le dernier trimestre, il anticipe une faible croissance entre 2% et 8% sur un an. Quant au bénéfice opérationnel, il le voit entre 0 et 4 milliards de dollars, contre 3,5 pour la même période de 2021. Le groupe a prévu de publier ses résultats annuels le 1er février.

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