Grande distribution : vers la création d’un panier anti-inflation

Face à la hausse des prix, le gouvernement et la grande distribution étudient la mise en place d’un « panier anti-inflation » composé d’une vingtaine de produits de première nécessité. Cette initiative relève d’un engagement formel, plutôt que d’une contrainte législative.

Geler le prix de vingt produits de première nécessité

Pour contrer la hausse des prix – en particulier ceux des produits alimentaires – le gouvernement travaille avec la grande distribution à la création d’un panier anti-inflation. Celui-ci consistera à proposer, à prix presque coûtant, une vingtaine de références par enseigne. Ce nombre limité répond au besoin de ne pas impacter excessivement leurs marges. Il s’agira pour la plupart de produits de première nécessité, dont l’hygiène bébé et adulte, les pâtes, les produits laitiers, les poissons et la viande.

Selon le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno le Maire, ce dispositif a été préféré à la suppression sur la TVA pour éviter les erreurs du passé. En effet, la baisse de la TVA a déjà été appliquée sans succès. Elle n’a pas permis d’offrir des produits moins chers aux Français. Le gain ayant été détourné de la poche du consommateur vers celle du distributeur.

La grande distribution opposée à la proposition de loi Descrozaille

Pour l’instant, le gouvernement se dit favorable à un « engagement formel » des enseignes, au lieu de mettre en place des dispositifs législatifs ou réglementaires. Les retailers préfèrent cette option, eux qui proposent déjà leur propre mécanisme pour ne pas (trop) répercuter la hausse des prix sur les ménages. Ils ont notamment lancé le « défi anti-inflation » à l’été 2022 pour geler les tarifs de certains produits de grande consommation.

S’ils sont d’accord pour la création du panier anti-inflation, les distributeurs pointent cependant du doigt la proposition de loi déposée à l’Assemblée nationale la semaine dernière par le député de la majorité Frédéric Descrozaille. Ce texte vise à rééquilibrer les négociations commerciales annuelles entre fournisseurs et distributeurs, au détriment des seconds. Il prévoit, en cas de désaccord, que le tarif demandé par les industriels s’impose.

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