Michel-Edouard Leclerc

Inflation : pas de récession en vue pour Michel-Édouard Leclerc

Alors que les politiques poussent pour que l’inflation alimentaire recule dans les prochains mois, Michel-Édouard Leclerc affirme qu’il ne voit pas de récession à l’horizon. Il prédit aussi que les grandes marques paieront très cher leur arrogance de prix.

En France, l’inflation alimentaire a atteint un nouveau chiffre record de 15,9% en mars sur un an, d’après les dernières données de l’Insee. Ce qui signifie que le portefeuille des Français va continuer de chauffer pendant plusieurs semaines encore. Pour réduire cette flambée de prix infernale, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire a invité les acteurs de la grande distribution et les fournisseurs autour de la table des négociations.

Un pic d’inflation prévu entre avril et juin

Il les a appelés à rouvrir les discussions au plus tôt pour aligner les tarifs sur l’évolution à la baisse du cours des matières premières. Selon lui, les Français ne comprendraient pas que cette baisse ne soit pas répercutée en rayons. Mais Michel-Édouard Leclerc pense que l’horizon ne devrait pas s’éclaircir avant longtemps. Invité de BFMTV mercredi, le président du comité stratégique des centres E. Leclerc a dit précisément qu’il ne voit pas de « signe de récession ».

En janvier dernier, il avait déjà prédit un pic d’inflation entre avril et juin. Le dirigeant français avait même déclaré qu’il n’entrevoyait aucune baisse à l’horizon, pointant notamment les conséquences des négociations commerciales. Achevées le 1er avril, ces discussions avaient débouché sur une augmentation minimum de 10% des prix payés par les distributeurs à leurs fournisseurs.

Vers une baisse des ventes en volume

Les enseignes ne sont pas très heureuses de cet accord. Elles accusent les grands industriels de bonifier leurs marges, déjà très élevées. Selon Michel-Édouard Leclerc, ces grandes marques devraient « payer très cher leur arrogance de prix » malgré la flambée actuelle. Il croit qu’elles pourraient voir leurs ventes en volume baisser parce que les retailers seront contraints de réduire leurs commandes face à la dégradation du pouvoir d’achat.

Keep Exploring
Coupures d’électricité : vers un gâchis conséquent des produits frais