A la Réunion, deux acteurs de la grande distribution, GBH et Leclerc, ont accepté de jouer de plus de transparence sur la formation des prix. Ils participeront à des réunions sur la vie chère sous l’égide de l’Observatoire des prix, marges et revenus (OPMR).
Selon l’Insee, l’écart moyen entre les prix pratiqués dans la grande distribution en France et à La Réunion s’élevait à 9% en 2022. Sur l’alimentaire, il a même atteint 37%, alors que le secteur représente près de 15% du budget des consommateurs de l’île d’outre-mer.
Une réunion sur la vie chère sous l’égide de l’OPMR
Les Réunionnais se posent logiquement des questions face à ce grand écart des prix avec la métropole. Est-ce le résultat de frais de transport trop élevés, de taxes trop importantes, d’intermédiaires trop nombreux ? Pour obtenir des réponses, l’Observatoire des prix, marges et revenus (OPMR) organise une réunion sur la vie chère, à laquelle elle invite les retailers.
Pour l’instant, seuls deux acteurs de la grande distribution ont accepté de participer à cette rencontre. Il s’agit de GBH et Leclerc, qui se disent prêtes à plus de transparence sur la formation des prix. Pour l’OPMR, c’est déjà une grande avancée puisque jusqu’à présent, les enseignes refusaient une telle démarche.
Les enseignes mises sous pression
La décision de GBH et Leclerc, pensent certains observateurs, a été un peu forcée par la publication récente de l’enquête parlementaire sur la vie chère en Outremer et des conclusions du Comité Interministériel aux outremers (CIOM). Quoi qu’il en soit, cette bonne nouvelle réjouit les consommateurs, dont le portefeuille chauffe depuis plusieurs mois à cause de l’inflation.
Quid du secret douanier et des affaires ?
En attendant que les autres enseignes rejoignent GBH et Leclerc, le secrétariat aux affaires générales de la préfecture devrait proposer un cadre de travail avec les deux premiers distributeurs en association avec l’OPMR. Mais un obstacle majeur se dressera devant cette volonté de transparence : le respect du secret douanier et celui des affaires. C’est-à-dire la loi protégeant les informations commerciales.
