Produits d’hygiène et de beauté : vers des promotions allant jusqu’à 50% ?

Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, souhaite porter les promotions sur les produits d’hygiène et de beauté jusqu’à – 50 %. Alors que le projet de loi Descrozaille, qui rééquilibre les rapports entre industriels et distributeurs, plafonne les rabais à -34%.

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a salué lundi sur RMC/BFMTV l’adoption par le Parlement de la proposition de loi du député Frédéric Descrozaille. Ce texte rééquilibre les relations commerciales entre les industriels et les enseignes de la grande distribution. Il se porte au secours des fournisseurs, qui ne seront plus obligés de continuer les livraisons en cas de désaccord sur les prix des produits.

La limite des promotions jugée contradictoire

S’il estime que la proposition Descrozaille est très bonne, Bruno Le Maire souhaite la modifier un peu. Le ministre appelle en particulier à élargir les possibilités de promotion sur les produits détergents, de parfumerie et d’hygiène (DPH). Il pense que les rabais devraient aller jusqu’à – 50 %, au lieu de la limite de -34% fixée par le texte du député Renaissance.

Bruno Le Maire n’est pas seul à considérer que ce plafonnement est insuffisant. La fédération patronale de la grande distribution, la FCD, le juge même « irresponsable et inflationniste ». Elle ne comprend pas qu’on puisse demander aux distributeurs de mettre en place des paniers anti-inflation avec des tarifs ultra accessibles, et en même temps limiter leurs promotions.

Vers une nouvelle hausse des prix alimentaires

Le ministre de l’Economie voudrait également qu’on avance d’un mois les prochaines négociations entre les industriels et les enseignes de la grande distribution. Ces discussions sont prévues en juin. Les précédentes ont eu lieu du 31 décembre 2022 au 1er mars 2023. Elles ont abouti sur une hausse moyenne de 10% des prix payés aux fournisseurs.

Ce taux prend en compte l’inflation sur les coûts de production (énergie, matières premières, etc.). On devrait donc s’attendre à une augmentation des prix alimentaires vers la fin du premier semestre. En février, ces tarifs avaient grimpé de 14,8 % sur un an en février.

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