Plusieurs enseignes de la grande distribution ont promis de venir en aide aux Restos du cœur, association confrontée à la hausse très importante du nombre de bénéficiaires et des coûts de fonctionnement. Elles vont principalement fournir davantage de produits de première nécessité.
Dimanche, le président des Restos du cœur, Patrice Douret, a lancé sur TF1 un appel à la mobilisation de l’Etat et des entreprises de France pour aider l’association à surmonter ses défis actuels. A savoir une hausse très importante du nombre de bénéficiaires et une augmentation significative des coûts de fonctionnement à cause de l’inflation. Si rien n’est fait, prévient Patrice Douret, l’organisation créée par Coluche pourrait disparaître d’ici trois ans.
Carrefour, Système U, Leclerc….
Dans la foulée de son appel, la ministre des Solidarités, Aurore Bergé, a promis une première aide de 15 millions d’euros. Elle a également demandé aux grandes entreprises de se mobiliser. Message reçu cinq sur cinq du côté de la grande distribution. En effet, plusieurs enseignes ont annoncé lundi des aides en faveur des Restos du Cœur. Le Groupement Les Mousquetaires (Intermarché, Netto…), par exemple, a annoncé un don d’un million d’euros de produits et des jours de collecte additionnels dans ses magasins.
Carrefour, qui a déjà doublé son enveloppe financière à destination des Restos du cœur, va augmenter ses dons et ses collectes pour dépasser les 20 millions de repas distribués en 2022. Pour sa part, Système U a instruit ses points de vente d’étudier les besoins de chaque antenne locale de l’association pour organiser des collectes. Quant au groupe Leclerc, il a prévu de réorienter ses dons et collectes aux banques alimentaires vers les Restos du Cœur.
Des besoins supplémentaires estimés à 35 millions d’euros
En 2023, les besoins supplémentaires des Restos du cœur sont estimés à 35 millions d’euros. L’association a déjà accueilli 1,3 million de personnes cette année, contre 1,1 million sur l’ensemble de l’année dernière. En matière de financement, elle dépend des subventions publiques, des dons alimentaires, des partenariats, du bénévolat et des recettes des concerts des Enfoirés.
