L’univers des céréales pour le petit-déjeuner s’apprête à vivre un bouleversement inattendu. En 2025, une nouvelle surprenante secoue l’industrie agroalimentaire : Ferrero, le géant italien connu pour ses célèbres confiseries, envisage de racheter Kellogg, l’un des leaders mondiaux du secteur des céréales.
Cette potentielle acquisition suscite déjà de nombreuses spéculations et interrogations quant aux motivations derrière ce mouvement stratégique audacieux. Quels impacts cette fusion pourrait-elle avoir sur le marché mondial des céréales ? Les consommateurs doivent-ils s’attendre à des changements dans leurs produits préférés ? Découvrez les enjeux et les perspectives de cette opération qui pourrait redéfinir le paysage alimentaire international.
Une acquisition stratégique pour Ferrero aux États-Unis
Ce potentiel rachat de WK Kellogg né de la scission du groupe Kellogg en 2023 s’inscrit dans la stratégie d’expansion américaine initiée par Ferrero ces dernières années. Après le rachat des activités de confiserie de Nestlé aux États-Unis en 2018, et l’acquisition de marques comme Fannie May ou Butterfinger, Ferrero poursuit sa politique de croissance externe.
WK Kellogg, connu pour ses céréales Corn Flakes, Rice Krispies ou Froot Loops, représente un levier de développement majeur sur un segment complémentaire à la confiserie. Le groupe italien vise ainsi à consolider son implantation dans les rayons américains et à capter de nouvelles parts de marché dans l’univers du petit-déjeuner, en exploitant la notoriété de marques déjà bien établies.
Une cible affaiblie mais stratégique pour Ferrero
WK Kellogg affiche une valorisation boursière de 1,5 milliard de dollars, mais reste fragilisé par une dette dépassant les 500 millions de dollars et un contexte opérationnel tendu. Depuis sa scission avec Kellanova, l’entreprise peine à séduire les investisseurs, en raison de résultats décevants et d’un recul de la demande sur les céréales sucrées.
Cette situation rend l’offre de Ferrero particulièrement opportune, et pourrait permettre un redressement stratégique rapide. Selon plusieurs analystes, dont Robert Moskow de TD Cowen, cette décision de rachat s’aligne sur la volonté de Ferrero d’élargir son portefeuille, tout en se positionnant comme un acteur de référence sur le marché nord-américain.
Kellanova dans le viseur de Mars, et l’ombre de la régulation européenne
Parallèlement à ce projet de rachat, l’autre branche issue de la scission de Kellogg — Kellanova, spécialisée dans les snacks salés comme Pringles, Cheez-It ou Nutri-Grain — fait l’objet d’une tentative d’acquisition par Mars Inc, le géant américain de la confiserie. Cette opération, annoncée en août 2024 pour un montant de 36 milliards de dollars, suscite des inquiétudes du côté des régulateurs européens.
La Commission européenne a ouvert une enquête le 25 juin 2025, redoutant une réduction du choix et une hausse des prix pour les consommateurs. La décision finale est attendue d’ici au 31 octobre. En toile de fond, cette double offensive illustre la tendance à la consolidation accélérée dans l’agroalimentaire, où les acteurs historiques cherchent à renforcer leur résilience face à l’inflation, aux hausses de coûts des matières premières et à l’évolution rapide des habitudes de consommation.