Forêt

Des produits Carrefour invendus retrouvés dans une forêt du Nord de la France

Stupeur dans le milieu de la grande distribution. Une centaine de produits périmés de la marque distributeur Carrefour ont été retrouvés dans une forêt du Nord de la France par une association de protection de l’environnement. Pour faire la lumière sur cette affaire, l’enseigne de grande distribution, engagée pour l’environnement, a déclaré avoir lancé une enquête interne.

L’équivalent de deux camionnettes de produits périmés

C’est dans la forêt de Mormal, le plus grand massif forestier du département du Nord, que l’affaire des produits invendus Carrefour a pris racine. Tapenades, surgelés, pâtes, sandwichs et autres produits du distributeur français ont été retrouvés en pleine nature, soit l’équivalent de deux camionnettes pleines d’invendus. 

Lundi 17 août, un promeneur a alerté l’association Mormal Forêt Agir, qui a à son tour déposé plainte à la gendarmerie de Landrecies. Le président de l’association, Benoit Tomsen, affirme dans un communiqué de presse publié sur Facebook : « Nous ne laisserons pas cet énième acte de vandalisme sans suite, nous déposerons plainte ce jour à la gendarmerie, nos statuts nous y autorisent » avant d’ajouter « qu’il y a suffisamment de code de traçabilité pour espérer qu’une enquête permette de remonter à la source. »

Interrogé par l’association via les réseaux sociaux, le groupe Carrefour s’est montré ouvert au dialogue et au débat sur cette découverte et qualifie l’acte de « totalement inacceptable ». Pour faire la lumière sur cette affaire, l’enseigne a annoncé qu’une enquête interne avait été lancée. 

Carrefour s’engage et enquête

L’enseigne de grande distribution ne compte pas laisser passer cet incident qui va « à l’encontre de ses engagements et de leurs pratiques ». Pour ce faire, elle devra notamment déterminer qui est à l’origine de l’abandon des produits incriminés. Le groupe Carrefour a donc lancé la collaboration avec la gendarmerie pour retracer le parcours de ces marchandises. 

Plusieurs hypothèses sont avancées : Carrefour étant le premier donateur privé aux Banques Alimentaires avec l’équivalent de 98 millions de repas distribués chaque année, il pourrait s’agir de produits provenant d’un des magasins de la région ou bien d’une association liée au programme de dons de l’enseigne, qui aurait voulu se débarrasser de ses dons. Pour rappel, la loi anti-gaspillage de 2016 oblige les grossistes, disposant de produits alimentaires invendus, de les donner aux associations. 

Les codes-barres et autres indications indispensables pour prouver l’origine des produits ont été fournis par l’association à Carrefour. L’affaire a également fait réagir la scène politique : la député LREM de la 12e circonscription du Nord, Anne-Laure Cattelot a dénoncé cet acte qu’elle qualifie d’abominable. Elle espère ainsi que « les auteurs seront rattrapés par la justice et condamnés pour les trop nombreux actes de dépôts sauvages amiante, gravats en forêt… ».

Edit 21 août à 15h45 : L’auteur des faits a finalement été identifié vendredi 21 août dans la matinée. Un membre d’une association caritative a reconnu les faits et encourt 1 500€ d’amende, d’après une déclaration du Procureur de la République à l’AFP.

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