Magasin Carrefour Market

Inquiétudes des salariés : un samedi agité pour Carrefour

La tension sociale est montée d’un cran ce samedi au sein du groupe Carrefour. À travers toute la France, plus de 2 000 salariés ont exprimé leur mécontentement et fait part de leurs revendications en faveur d’une revalorisation de leurs salaires.

« Des centaines » selon la CFDT, « 2 000 » selon la direction du groupe, les militants syndicaux salariés du groupe Carrefour ont fait entendre leur voix dans une trentaine de magasins, principalement en région Bretagne, Auvergne-Rhône-Alpes, région Sud, Île-de-France et Hauts-de-France.

Tandis que la France connaît son troisième confinement, le climat social social semble se tendre au sein du groupe Carrefour. Ce samedi 3 avril, plusieurs magasins ont été le théâtre de manifestations et de blocages un peu partout en France.

Les manifestations ont notamment eu lieu dans les formats hypers du groupe. Un format qui semble avoir été particulièrement touché par la crise sanitaire, avec une progression des ventes de seulement 0,7% – quand la livraison à domicile progressait de 42% sur la même période.

« Prime Macron », embauches immédiates : la CGT et la CFDT Carrefour exposent leurs revendications

Ces mouvements font suite à l’appel à la grève des syndicats CGT et CFDT Carrefour lancés à la fin du mois de mars.

Dans son communiqué du 22 mars, la CFDT réagissait à la parution de « résultats 2020 exceptionnels » pour dénoncer un « confinement social » et accuser la direction du groupe de “remettre en cause le statut social et les conditions de travail de ses salariés”. Le syndicat y réclamait le “maintien du pouvoir d’achat”, notamment par le “versement de la prime « Macron »”.

De son côté, la CGT en appelle à la “continuité des luttes” dans son communiqué du 30 mars, qui se situe pour le syndicat dans la continuité du rassemblement organisé le 5 mars devant le siège social de Carrefour à Massy le 5 mars dernier. À noter également qu’une manifestation est prévue par le même syndicat devant le siège du Medef le jeudi 8 avril. Si des revendications sont communes à la CFDT, comme la demande d’embauches immédiate et la demande de versement de la « prime Macron », la CGT demande en outre l’arrêt du projet « Top ». Ce dernier vise à améliorer les performances économiques du groupe Carrefour. Il prévoit notamment de réorganiser les équipes en magasin pour répartir les missions de front, back et data et avait provoqué les inquiétudes de la CGT qui s’était portée devant les tribunaux en novembre dernier.

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