A l’initiative du gouvernement, les enseignes de la grande distribution mettent en place un trimestre anti-inflation pour préserver le pouvoir d’achat des Français face à la hausse des prix des produits alimentaires. Mais chacune s’engage à sa façon, selon ses capacités et sa politique commerciale.
Début mars, le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire a demandé aux distributeurs de se mobiliser pour un « trimestre anti-inflation » au lieu du contesté panier anti-inflation. Cette initiative vient en couronnement de la lutte des retailers contre l’inflation, depuis plus d’un an.
Casino aussi a dégainé une offre
Chaque retailer a décidé d’y aller à sa façon. Les Mousquetaires, par exemple, ont dégainé une offre de 500 produits maison à prix bloqués en s’appuyant sur ses 60 unités de production. Chez Auchan, on a choisi de bloquer les prix de 150 produits de marques propres et discount. Le groupe a également lancé l’opération « 2+1 offert » sur une sélection de produits variables. De son côté, Système U a composé un panier de 150 de produits à prix coûtant.
Carrefour, lui, a développé une offre forte de 100 produits alimentaires au prix moyen de 2 €. Le groupe a également bloqué le tarif de 130 articles jusqu’au 22 juin. Quant à Casino, qui a pris l’habitude d’être plus cher que les autres, il propose 500 produits alimentaires et du quotidien à moins de 1 €.
Leclerc et Aldi ne participent à l’opération
Pour sa part, Lidl a décidé d’agir concrètement sur 90 % de ses marques de distributeurs. Il s’agit en fait d’une promotion agressive sur une liste élargie de produits changeant chaque semaine. Leclerc et Aldi, en revanche, ont fait savoir qu’ils ne participeront pas à ce trimestre anti-inflation. Michel Edouard Leclerc a laissé entendre que son enseigne n’a pas attendu une réunion à Bercy pour être moins cher. Il préfère pour le moment casser les prix sur l’ensemble plutôt que sur quelques produits.
