Le carburant à prix coûtant n’aura qu’un impact léger, selon Dominique Schelcher et Michel-Edouard Leclerc. Les patrons de la grande distribution estiment qu’il ne représentera qu’un à deux euros par plein d’essence.
La semaine dernière, le gouvernement a réclamé des distributeurs la vente à perte de carburant. C’est-à-dire la vente à un prix inférieur au prix d’achat auprès des raffineries. Mais les enseignes ont exprimé un refus catégorique, en même temps que les stations-services. Face à cette résistance, Emmanuel Macron a sorti la carte du carburant à prix coûtant, qui consiste à ne pas faire de marge sur le produit.
Un impact léger sur le portefeuille des Français
Une idée à laquelle adhèrent les retailers. Carrefour et Leclerc ont pris l’engagement de vendre les carburants à prix coûtant tous les jours. Casino, Cora et Intermarché ont promis qu’ils le feront deux week-ends par mois. Pour Système U et Auchan, cela sera au moins un week-end par mois. Selon Dominique Schelcher, directeur général de Système U, le carburant à prix coûtant n’aura qu’un impact léger sur le portefeuille des Français. Cette opération représenterait une baisse d’«un ou deux centimes au litre, donc un euro le plein.
Un vrai effort de la part des distributeurs
Michel-Edouard Leclerc partage son estimation. Le président du comité stratégique du groupe Leclerc évalue le gain pour le consommateur de 2 à 6 centimes par litre, soit un ou deux euros par plein. Le dirigeant rappelle que la marge des distributeurs s’élève à 2 ou 3% sur ce produit pour 10 milliards de recettes. Certains magasins réaliseraient jusqu’à 30% de leur chiffre d’affaires avec les carburants.
Système U annonce une nouvelle opération
Le carburant à prix coûtant constituerait donc un vrai effort pour les enseignes, qui feraient déjà beaucoup pour les Français. Michel-Edouard Leclerc appelle les raffineurs à assumer leur part de sacrifice. Cela d’autant que ces industriels, et les pays producteurs, ont le pouvoir d’agir sur les prix des carburants.
