Supermarché

MDD : l’inflation affecte les produits « premier prix »

Selon une enquête du magazine « 60 Millions de Consommateurs », les MDD « premiers prix » font l’objet de modifications avec l’inflation. Les distributeurs réduisent notamment les quantités voire remplacent des ingrédients.

Le magazine « 60 Millions de Consommateurs » vient de publier une enquête hors-série axée sur l’évolution des produits de consommation en grande distribution, en particulier les marques de distributeurs (MDD). Elle relève qu’entre janvier et août 2023, les grandes marques nationales ont vu leurs ventes (en volume) baisser de 4%, tandis que les MDD ont augmenté de 1%.

Hausse des ventes des premiers prix 

Mieux, les MDD « premiers prix »ont enregistré une hausse de 19,7% de leurs ventes sur les huit premiers mois de l’année. Cette progression surprend d’autant que leurs prix ont le plus bondi dans ce contexte d’inflation générale. En effet, l’augmentation des tarifs des ‘’premiers prix’’a atteint +16,2% sur un an en août, contre 11% pour les marques nationales. Toutefois, ces articles restent moins chers que les autres, pour le même produit. Un critère déterminant pour les Français soucieux de faire des économies.

De la shrinkflation sur quelques produits

Toujours selon l’enquête de « 60 Millions de Consommateurs », les distributeurs tentent d’améliorer leurs marges avec les MDD « premiers prix ». D’abord, ils font de la shrinkflation. Cette pratique consiste à diminuer légèrement la quantité d’un produit, tout en le vendant au même prix. Cette pratique demeure toutefois marginale. Il s’agit de seulement quelques dizaines de références sur plusieurs dizaines de milliers dans la liste des produits proposés par Carrefour, par exemple.

Remplacement des ingrédients

Aussi, les retailers se mettent à réduire le nombre de parfums, comme dans les yaourts. En outre, ils font des arrangements sur les recettes. Les distributeurs remplacent quelques ingrédients. On retrouve par exemple de la purée de tomates dans la sauce tomate Panzani, au lieu de tomates fraîches. Cette combine s’explique par les pénuries d’approvisionnement, depuis la guerre en Ukraine.

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