L’été est une saison tant attendue, synonyme de vacances, de soleil et de saveurs fraîches et colorées. Les rayons des magasins se parent de fruits et légumes estivaux, mais ces produits délicieux et nutritifs sont aussi très sensibles aux caprices de la météo.
Les aléas climatiques influencent non seulement la production, mais aussi la consommation de ces denrées essentielles. Dans cet article, nous explorerons l’impact des conditions météorologiques sur les récoltes, les tendances de consommation et les prévisions pour cette année.
L’impact des conditions météorologiques sur la production
Les fruits et légumes d’été sont particulièrement vulnérables aux variations climatiques. Par exemple, l’été dernier a été marqué par des périodes de sécheresse suivies de fortes pluies, ce qui a entraîné une baisse significative de la production de fruits à noyau, avec une chute des ventes de 14,8 % en volume. Les légumes, quant à eux, ont connu des fortunes diverses : les ventes de courgettes et de concombres ont augmenté, tandis que celles des tomates sont restées stables.
Cette année, les prévisions sont mitigées. Les cerises et les abricots devraient voir leur production augmenter respectivement de 3 % et 24 %, selon les données d’Agreste. Cependant, une baisse est attendue pour les pêches, avec une diminution de 8 %. Du côté des légumes, la production de tomates et de courgettes devrait reculer de 2 % et 9 % respectivement, tandis que celle des concombres devrait augmenter de 9 %. Ces variations montrent à quel point la production agricole est tributaire des conditions climatiques.
Tendances de consommation et comportements des consommateurs
Les tendances de consommation des fruits et légumes d’été sont également influencées par la météo. Par exemple, les mauvaises conditions climatiques de l’été 2024 ont entraîné une baisse des volumes de fruits à noyau de 13,7 %, affectant directement les ventes. En revanche, les fraises ont connu une dynamique positive, avec une augmentation des volumes de 2 % et une hausse du prix moyen de 7,3 %, ce qui a entraîné une progression du chiffre d’affaires de 9,5 %.
Les melons, quant à eux, ont vu leur chiffre d’affaires diminuer de 5,6 % en raison d’une baisse du prix moyen de 5,3 %, malgré des volumes quasi stables. Les cerises ont affiché des volumes stables, mais une baisse du prix moyen de 2,6 %. Enfin, les pastèques ont enregistré la plus forte baisse, avec un effondrement des volumes de 12,1 % et une chute du chiffre d’affaires de 29,5 %. Ces variations montrent que les consommateurs sont sensibles aux prix et à la disponibilité des produits.
Prévisions et perspectives pour la saison à venir
Pour cette année, les prévisions de production sont stables pour la plupart des fruits et légumes d’été. Les cerises et les abricots devraient renouer avec des volumes de production plus élevés, tandis que les pêches devraient voir leur production diminuer. Du côté des légumes, la production de tomates et de courgettes devrait reculer, tandis que celle des concombres devrait augmenter.
Le chiffre d’affaires total des fruits d’été a légèrement progressé de 0,1 % pour atteindre 7,53 milliards d’euros, malgré une baisse des volumes de 2,2 %. Cette diminution est compensée par une hausse du prix moyen au kilo de 2,3 %, qui atteint 3,01 €. Pour les légumes d’été, le chiffre d’affaires a augmenté de 0,2 % pour atteindre 7,17 milliards d’euros, avec une hausse du prix moyen au kilo malgré une légère baisse de la production de 0,6 %.
En conclusion, les fruits et légumes d’été sont à la merci des aléas climatiques, qui influencent directement la production et la consommation. Les prévisions pour cette année sont mitigées, avec des hausses et des baisses selon les produits. Les choix des consommateurs sont fortement influencés par les variations de prix et de disponibilité.
