Alliances d’achat : l’UE veut limiter les abus sur les marchés européens

Alliances d’achat : l’UE veut limiter les abus sur les marchés européens

L’Europe s’apprête à franchir une nouvelle étape décisive dans la régulation du commerce international avec l’annonce d’un plan ambitieux visant à contrer les abus commerciaux. En 2025, ce projet audacieux promet de renforcer les mécanismes de contrôle et de protection des marchés européens face aux pratiques déloyales.

Ce plan, qui suscite déjà un vif intérêt parmi les acteurs économiques et politiques, pourrait bien redéfinir les règles du jeu pour les entreprises opérant sur le continent. Découvrez comment cette initiative pourrait transformer le paysage commercial européen et quelles en seront les implications pour l’avenir des échanges internationaux.

Renforcement des pouvoirs des autorités nationales

Le Parlement européen a récemment adopté un projet de règlement permettant aux autorités nationales d’agir de manière proactive contre les pratiques commerciales abusives dans la chaîne agroalimentaire. Inspiré par le modèle de protection des Indications géographiques, ce texte vise à offrir une meilleure défense aux agriculteurs et PME souvent vulnérables face aux grandes centrales d’achat transnationales.

En autorisant les interventions sans plainte préalable, cette initiative renforce la coopération transfrontalière et introduit un système d’alerte rapide pour faciliter l’échange d’informations entre États membres. Cette avancée législative pourrait significativement améliorer la protection des acteurs locaux tout en adressant les contournements juridiques orchestrés par certaines alliances européennes de distributeurs.

Europe : Un réseau d’information pour une coopération renforcée

Le nouveau règlement européen introduit un système d’alerte rapide et un réseau d’information, essentiels pour fluidifier la communication entre les États membres. Ce dispositif permet un échange efficace de données, enquêtes et sanctions, facilitant ainsi la coordination transfrontalière face aux pratiques commerciales déloyales.

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En réponse aux contournements du droit national par certaines alliances de distributeurs, ce mécanisme offre aux autorités nationales des outils robustes pour intervenir au-delà de leurs frontières. Cette initiative vise à garantir une concurrence équitable dans le marché agroalimentaire européen, tout en protégeant les intérêts des producteurs locaux contre les abus potentiels des grandes centrales d’achat internationales.

Contexte européen et perspectives futures

Dans un climat de tensions croissantes entre la France et les alliances d’achat paneuropéennes, le renforcement des pouvoirs nationaux s’inscrit comme une réponse aux contournements législatifs. L’article 9 du Règlement Rome I soutient cette démarche en affirmant l’importance des lois nationales même dans un cadre transfrontalier.

Le récent vote au Parlement européen marque un désaveu pour les distributeurs cherchant à exploiter les failles juridiques du marché intérieur. Les discussions en trilogues se poursuivent, avec une adoption finale prévue d’ici fin 2025. Une extension potentielle du règlement aux acheteurs hors UE est envisagée, tout comme une révision de la directive UTP, afin de mieux encadrer les pratiques commerciales déloyales à l’échelle internationale.

Arthur Quentin

Journaliste spécialisé dans la grande distribution et le commerce en ligne. Fort d’une expérience au sein de plusieurs rédactions, il décrypte les tendances de consommation, les stratégies des enseignes et les meilleurs bons plans pour Actu Retail.