Analyse de la consommation

L’IFOP analyse l’impact futur du confinement sur les habitudes de consommation

Dans le contexte du confinement, l’Ifop analyse les transformations des habitudes de consommation des Français. En réaction au Covid-19, quatre types de tendance se dégageraient d’ores et déjà. Qu’elles soient conjoncturelles, résurgentes, en accélération ou émergentes, certains de leurs effets sont amenés à se prolonger bien après la sortie de crise.

Dans une analyse publiée le 15 avril, l’Ifop souligne de nouvelles tendances dans le contexte du confinement : la consommation “en mode survie ; le retour du DIY ; l’accélération des recours aux circuits courts ; l’attente de davantage de responsabilité de la part des marques ; l’explosion de la vente en ligne.

Un relatif retour à la normale après la peur-panique des premières semaines ?

La “consommation en mode survie” : si les scènes de longues files à l’entrée des magasins ou l’image de rayons vides, “pris d’assaut” par les consommateurs, ont marqué les esprits en début de période, l’institut constate que la tendance aux comportements de consommation “inhabituels” s’estompe déjà. Rassurés sur les capacité d’approvisionnement des distributeurs, les consommateurs retournent peu à peu à une consommation plus conventionnelle.

Cependant, les habitudes prises pendant le confinement pourraient imprimer durablement leur marque dans l’esprit des consommateurs. L’Ifop prédit une intensification de la tendance du consommateur à surveiller ses dépenses – dans un contexte où les budgets sont déjà contraints face aux dépenses de base telles que l’alimentation, l’approvisionnement en carburant, le chauffage logement…

Le confinement, révélateur des choix stratégiques des acteurs de la grande distribution ?

Face aux habitudes de consommation qui commencent de se sédimenter dans le contexte de crise du coronavirus, les marques sont plus ou moins bien armées, bien que de nombreuses initiatives leur permettent de préparer la sortie de crise et de répondre aux attentes futures des consommateurs.

Parmi les tendances de fond dont l’Ifop anticipe un impact à long terme, on retiendra le recours de plus en plus important aux circuits courts, la recherche de proximité, de responsabilité sociétale auprès des marques, ainsi que l’explosion de la vente en ligne. Qu’elles s’amplifient ou se poursuivent, ces tendances ne sont pas nouvelles et les acteurs français du retail se positionnent de longue date sur une partie d’entre elles. C’est le cas par exemple de Système U, dont la communication RSE de 2019 traduit un souci particulier apporté à l’origine des produits et l’appel aux producteurs locaux pour s’approvisionner en produits frais. Ou en encore d’Auchan sur la limitation de l’usage des emballages plastiques.

Récemment, la crise du coronavirus a été l’occasion pour les marques d’approfondir leurs engagements RSE et de confirmer leur position stratégique sur le marché. CDiscount a par exemple distribué 6,5 millions de masques à l’Association des Maires de France, tandis que la plupart des acteurs du retail français ont dû s’adapter à l’explosion de la consommation par service drive.

Le profil du consommateur de demain se dessine

Alors, à quoi ressemblera le consommateur post-crise Covid-19 ? L’Ifop en dégage d’ores-et-déjà les grandes lignes. Le consommateur de demain sera plus rationnel – “moins impulsif. Moins enclin au gaspillage” – plus soucieux encore d’un budget sous tension. Une attention particulière sera portée aux besoins réels que couvriront les nouvelles habitudes de consommation adoptées. Dans le fond, il sera davantage à la recherche de sens dans ses habitudes de vie. L’institut ajoute cependant que ces redéfinitions ne sont pas synonymes de frugalité : “le plaisir sera toujours au cœur de l’aventure consumériste”.

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