Village de montagne

Fermetures des remontées mécaniques : les supérettes réclament plus d’aides de l’État

Alors que le gouvernement a promis un fonds de solidarité d’un montant de 10.000 euros par sociétés, les supérettes jugent cette aide trop insuffisante. Pour leur Fédération Saveurs Commerce, il faudrait une enveloppe d’au moins 10 millions d’euros pour compenser une partie des loyers et charges fixes des 250 supérettes des stations de sport d’hiver.

Face à la fermeture des remontées mécaniques durant les fêtes de fin d’année, le gouvernement a annoncé vendredi dernier des dispositifs d’aide aux professionnels de la montagne pour compenser les pertes. Mais, Olivier Carrié, président de la coopérative Sherpa, estiment que les comptes n’y sont pas. « Il y a encore des trous dans la raquette. Tous les commerces alimentaires en zones de montagne ne sont pas uniformes », a-t-il souligné. Pour lui, « l’indemnisation du fonds de solidarité jusqu’à 10.000 euros ne couvrira même pas la moitié de nos loyers et charges fixes, hors salaires ».

Intégrer les supérettes à la liste S1 des entreprises aidées

La Fédération Saveurs Commerce, dont font partie les 117 magasins Sherpa juge aussi cette aide insuffisante. Selon ses calculs, l’État devrait débloquer au moins 10 millions d’euros pour éponger une partie des loyers et charges fixes des 250 supérettes des stations de sport d’hiver qu’elle compte. Elle propose aussi de rendre ces supérettes éligibles à la liste S1 des entreprises aidées, c’est-à-dire celles dont 70 % des charges fixes seront compensées sans plafond. À condition qu’elles se trouvent en stations, que leur surface commerciale soit inférieure à 400 m²  et qu’elles aient perdu plus de 50 % de leur chiffre d’affaires. Actuellement seules les remontées mécaniques, les magasins de sport et la restauration d’altitude bénéficient de ce statut.

Prendre en compte un mois de janvier déjà raté

La fédération et Sherpa réclament en outre que l’indemnisation couvre janvier, un mois d’ores et déjà « raté ». Olivier Carrié souligne le fait que « la clientèle étrangère, qui représente la moitié de la fréquentation des stations en janvier, sera absente » et que « les hôtels ne rouvriront pas car la fermeture des restaurants est actée jusqu’au 20 janvier au moins ». Il estime la perte d’activité pour les magasins d’alimentation générale à 60 voire 80 %, en considérant le premier confinement.

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