Vers une réouverture des négociations entre la FEBEA et la grande distribution

Alors que la grande distribution refuse jusque-là de revenir à la table des discussions, la FEBEA a obtenu une médiation pour une reprise des négociations commerciales au plus tôt. Elle espère l’adoption d’une charte des bonnes pratiques et une revalorisation des prix des produits.

Totalement inédite, l’inflation actuelle chamboule toute la chaîne de production. Les acteurs économiques font face à une explosion des coûts des matières premières et des prix de l’énergie, ainsi qu’à des difficultés d’approvisionnement. Parmi les secteurs les plus impactés figurent celui de l’hygiène-beauté, qui fait également face au blocage des renégociations par la grande distribution.

Nécessité de prendre en compte la hausse des coûts de production

Sollicitée par ses adhérents, la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA) a demandé l’ouverture immédiate de nouvelles discussions. Objectif : une prise en compte rapide du contexte inflationniste. Mais la Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD) refuse catégoriquement une réouverture globale des négociations commerciales dans le non-alimentaire. Elle planche plutôt pour des tractations au cas par cas.

Des articles devenus des produits d’appel

A force, la FEBEA a pu obtenir une saisine du médiateur des entreprises par le Ministère de l’économie. De nouvelles négociations devraient avoir lieu pour l’élaboration d’une charte de bonnes pratiques et une revalorisation des prix des produits d’hygiène cosmétique. Ceux-ci deviennent des produits d’appel, subissant parfois des réductions jusqu’à 80%. Pourtant, la loi EGalim fixe un plafond maximum de 34% pour l’alimentation.

Risque d’une hausse des volumes exportés 

S’il n’y a pas de revalorisation en France, les industriels de l’hygiène et de la cosmétique pourraient être tentés de se tourner davantage vers l’étranger. Ils exportent déjà 60% de leur production vers des pays comme l’Allemagne où les acteurs ont bénéficié de trois augmentations. « À terme, il n’y aura plus les volumes », prévient Emmanuel Guichard, Délégué Général de la FEBEA.

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