La tendance du vrac, autrefois perçue comme une révolution dans le secteur des supermarchés, semble aujourd’hui marquer le pas. En 2025, alors que les consommateurs sont de plus en plus soucieux de leur impact environnemental, la question se pose : pourquoi cette pratique ne séduit-elle plus autant qu’avant ?
Entre défis logistiques, évolutions des habitudes d’achat et nouvelles réglementations, le paysage du vrac est en pleine mutation. Pourtant, certains acteurs résistent et continuent de croire en ce modèle durable. Qui sont-ils et comment parviennent-ils à maintenir l’intérêt des consommateurs ? Découvrez les enjeux et perspectives de cette tendance qui cherche un second souffle.
Croissance et défis du marché du vrac
Malgré un attrait croissant pour ses valeurs écologiques, le marché du vrac peine à maintenir sa valeur économique. Bien que 64 % des foyers choisissent le vrac pour acheter la quantité juste et 52 % pour éviter les emballages inutiles, ces motivations ne suffisent pas à surmonter les obstacles structurels.
La perception de prix élevés et les préoccupations sanitaires freinent son adoption plus large. En 2025, seulement 40,6 % des foyers français achètent en vrac, une légère hausse par rapport à 2024. Cependant, le marché a reculé de 4,3 % en valeur, avec des achats peu fréquents et un panier moyen modeste. Pour s’ancrer durablement, le vrac doit convaincre économiquement et rassurer sur l’hygiène.
Motivations et comportements des consommateurs
Ces valeurs environnementales séduisent, mais ne suffisent pas à lever les freins majeurs. Les consommateurs perçoivent souvent le vrac comme coûteux et ont des inquiétudes persistantes concernant l’hygiène.
En conséquence, bien que le nombre de foyers achetant en vrac ait légèrement augmenté, le marché global a reculé en valeur. Pour surmonter ces obstacles, il est crucial que le secteur du vrac démontre sa viabilité économique tout en rassurant sur ses normes sanitaires.
Positionnement des enseignes généralistes dans le vrac
Dans le secteur du vrac, E.Leclerc se distingue avec 17,7 % de parts de marché parmi les enseignes généralistes, suivi de près par Intermarché à 16,3 %, et Super U à 11,2 %. Bien que ces chiffres soient modestes comparés au marché alimentaire global, ils indiquent un intérêt croissant pour ce segment.
Pour renforcer leur présence, ces enseignes pourraient diversifier leur offre en vrac et améliorer la communication sur l’hygiène et les économies potentielles. En investissant dans des campagnes éducatives et en optimisant l’expérience client, elles peuvent espérer capter une part plus importante d’un marché encore dominé par les spécialistes.
