Devant l’un des symboles du luxe parisien, une action militante a récemment attiré l’attention sur la question brûlante de la justice fiscale. Des activistes ont choisi un lieu emblématique pour interpeller l’opinion publique et dénoncer les avantages fiscaux dont bénéficient les plus grandes fortunes.
À travers une mise en scène originale et des slogans percutants, le débat sur la taxation des ultra-riches s’invite à nouveau au cœur de l’actualité, alors que les discussions budgétaires et les prises de position des principaux acteurs économiques et politiques alimentent la controverse.
Un débat fiscal qui divise l’opinion
- Les ultra-riches accusés de bénéficier d’avantages fiscaux jugés injustes.
- Les mouvements citoyens comme Attac demandent une réforme profonde.
- Le gouvernement reste divisé sur les mesures à prendre.
L’action symbolique d’Attac devant la Samaritaine
Mercredi 1er octobre, dès 7 heures du matin, une quinzaine de militants d’Attac se sont rassemblés devant la Samaritaine, emblématique grand magasin parisien appartenant à Bernard Arnault, pour dénoncer les avantages fiscaux accordés aux ultra-riches.
Munis de masques à l’effigie du patron de LVMH, ils ont mis en scène une chorégraphie baptisée « fiscal fitness », parodiant un cours de sport et évoquant la taxe Zucman. Une large banderole réclamant « la justice fiscale » a été déployée, tandis que les slogans « Tax the rich » et « Abolition des privilèges fiscaux » étaient inscrits à la craie. Ce lieu symbolique a été choisi pour interpeller sur l’injustice fiscale au cœur du débat budgétaire actuel.
Les militants @attac_fr ciblent la Samaritaine (LVMH) pour demander mise en place de la taxe Zucman. pic.twitter.com/NJp5pLzpXf
— CLPRESS / Agence de presse (@CLPRESSFR) October 1, 2025
Les revendications d’Attac et le message sur la justice fiscale
À travers cette action, Attac cible explicitement les privilèges fiscaux dont bénéficient les ultra-riches, exigeant une réforme profonde du système fiscal. Les slogans « Tax the rich » et « Abolition des privilèges fiscaux » traduisent une volonté de mettre fin à l’impunité fiscale des grandes fortunes, incarnées par Bernard Arnault.
La mise en scène, mêlant humour et dénonciation, vise à sensibiliser l’opinion sur l’urgence d’une justice fiscale, alors que le débat sur la taxe Zucman agite l’actualité. Dans un contexte de tensions budgétaires et d’inquiétudes sociales croissantes, la question de l’équité fiscale s’impose comme un enjeu central pour répondre aux attentes de la population.
Ce n’est pas à nous de nous serrer la ceinture ! Plus que jamais, aux ultrariches de payer la crise !
Faut que ça ruisselle ! #FiscalFitness pic.twitter.com/6bGwWwwnmw
— Attac France (@attac_fr) September 28, 2025
La taxe Zucman au cœur du débat politique
Gabriel Zucman, économiste reconnu pour ses travaux sur l’évasion fiscale, propose d’instaurer une taxe de 2 % sur les grandes fortunes afin de lutter contre les inégalités et de renforcer les recettes publiques. Cette mesure, qui vise directement les ultra-riches comme Bernard Arnault, suscite de vifs débats dans le cadre des discussions budgétaires.
La proposition de Gabriel Zucman en bref
- Instaurer une taxe de 2 % sur les grandes fortunes.
- Objectif : lutter contre les inégalités sociales et renforcer les recettes publiques.
- Principal frein : risque de perte d’attractivité économique pour la France
Tandis que ses partisans y voient un levier de justice sociale, le gouvernement, par la voix du Premier ministre Sébastien Lecornu, a clairement rejeté cette proposition, arguant qu’elle risquerait de nuire à l’attractivité économique de la France et d’encourager la fuite des capitaux. Ce refus alimente la contestation et relance le débat sur la fiscalité des plus aisés.
Réactions de Bernard Arnault et d’Attac : un affrontement médiatique
Face à la proposition de taxe Zucman, Bernard Arnault n’a pas tardé à réagir, dénonçant dans la presse internationale une « pseudo-compétence universitaire » de Gabriel Zucman, qu’il qualifie de « militant d’extrême gauche ». Le patron de LVMH accuse l’économiste d’instrumentaliser la fiscalité à des fins idéologiques, estimant que de telles mesures menaceraient la compétitivité française.
- Les grandes fortunes dénoncent une fiscalité punitive.
- Les militants revendiquent plus d’équité sociale.
- Le gouvernement tente de maintenir un équilibre entre attractivité économique et demande de justice fiscale.
En réponse, Youlie Yamamoto, porte-parole d’Attac, fustige des « déclarations ubuesques » et rappelle que la justice fiscale est une préoccupation majeure pour la population. Cet échange tendu, largement relayé par les médias, illustre la fracture entre grandes fortunes et mouvements citoyens, et amplifie le débat public sur la redistribution des richesses.