Système U a annoncé qu’elle ne vendra plus de produits PepsiCo jusqu’à nouvel ordre. Cette décision fait suite à un désaccord commercial entre l’enseigne et l’industriel. Elle pourrait se généraliser dans la grande distribution en raison du contexte inflationniste.
Système U (Hyper U, Super U, U Express, etc.) ont décidé de ne plus commercialiser les produits PepsiCo pour une durée indéterminée. Ainsi, les consommateurs ne devraient plus retrouver dans les magasins de l’enseigne des références comme le thé Ice Tea et les chips Lay’s ou Dorito.
Intermarché et Casino avaient déréférencé Danone
Ce boycott fait suite à un désaccord sur les prix entre le distributeur et l’industriel, moins d’un mois après la fin des négociations commerciales. Celles-ci avaient abouti à une hausse d’au moins 10% des prix payés par les enseignes à leurs fournisseurs. Dans les linéaires, cela devrait se matérialiser par une nouvelle augmentation des tarifs. Une mauvaise nouvelle alors que l’inflation sur l’alimentaire continue de sa course folle (+ 15,6 % en un an en mars, contre 14,8 % en février).
En fin d’année dernière déjà, Intermarché et Casino avaient cessé la commercialisation des marques Danone (Badoit, Évian et Volvic) pour le même motif. Elles jugeaient déraisonnable la hausse de 12% demandée par le fournisseur. Le Président du groupement Les Mousquetaires, Thierry Cotillard, a annoncé sur BFMTV la semaine dernière un retour des produits bannis, grâce à un accord.
La loi Descrozaille objet de tensions
Mais les tensions entre retailers et industriels pourraient se maintenir, voire se généraliser dans le secteur. En raison notamment des dispositions de la loi Descrozaille adoptée le mois dernier. Ce texte, qualifié d’anti-distributeurs, permet à un fournisseur de cesser désormais les livraisons en cas de désaccord sur les prix.
Auparavant, il devait continuer de fournir ses produits, même à un prix désavantageux. Cette loi plafonne également les promotions hors alimentaire à 34 %, y compris sur les produits d’hygiène et de beauté. Les enseignes râlent contre cette mesure qui réduirait leurs marges au profit des grands groupes industriels.
