Si elle a ouvert la porte de ses magasins aux circuits courts depuis quelques années, la grande distribution semble s’y être mal prise.
Selon les résultats d’une expérience publiée dans The Conversation, elle doit pousser plus loin le pion pour séduire complètement les consommateurs.
Conscientes des conséquences sociales et environnementales de leurs activités, les enseignes de la grande distribution ont modifié leur politique commerciale ces dernières années. Elles ont notamment promu les circuits courts dans leurs magasins. Ce circuit de distribution se caractérise par la présence d’un intermédiaire au maximum, entre le producteur et le consommateur.
Permettre aux producteurs de vendre directement
Il verdit la consommation et améliore les conditions de travail des producteurs. Il permet également de proposer de juste prix, de créer des emplois et de développer du lien social. Depuis la crise sanitaire, les distributeurs essaient tant bien que mal de concilier ce canal avec leur modèle, basé sur une production à grande échelle et standardisée.
Les retailers ont choisi d’augmenter principalement leurs offres issues de circuits courts. Mais ce n’est pas suffisant, selon une enquête publiée dans The Conversation. Les consommateurs souhaiteraient qu’ils réservent plus de place (et en permanence) dans leurs magasins aux producteurs locaux. Ce fut déjà le cas au plus fort de la pandémie, permettant aux agriculteurs d’écouler leurs produits.
Et ne pas prendre de marges
Par ailleurs, les consommateurs aimeraient que ce soutien aux producteurs locaux soit désintéressé. En d’autres termes, que les distributeurs ne prennent pas de marge sur les ventes afin d’améliorer la rémunération des agriculteurs. Cet engagement devrait leur faire gagner des clients.
Communiquer localement sur l’initiative
Les enseignes auraient donc intérêt à ouvrir grandes leurs portes aux producteurs locaux et à ne rien prendre sur leurs ventes. Elles renforceraient alors leur image auprès des Français, alors que l’inflation continue de faire des dégâts. Mais, pour en tirer réellement profit, elles gagneraient à communiquer sur ce geste, dans leurs points de vente ou dans la presse locale.
