Supermarché

Grande distribution : aux bons souvenirs des enseignes disparues

Si la France compte de nombreuses enseignes nationales, elle en a perdu plusieurs ces dernières décennies. Parmi lesquelles Prisunic, Mammouth, Euromarché et Codec, la plupart rachetées par Carrefour.

Le tribunal de commerce de Grenoble a ouvert, le mardi 18 avril 2023, l’étude d’offres de reprise de Go Sport. Le spécialiste des articles de sport avait été placé en redressement judiciaire fin janvier à la suite de grandes difficultés financières. Dans les prochains mois, le groupe pourrait donc être absorbé par un autre distributeur.

Des pionniers n’existent plus

Mais Go Sport ne sera pas le premier ni le dernier à subir ce sort. Depuis des décennies, des enseignes naissent et se fondent dans les concurrents après une faillite. Il s’agit d’une chaîne alimentaire où les plus gros mangent les plus petits. Ce cannibalisme n’a pas touché Félix Potin, une enseigne créée au XIXe siècle. Celle-ci a été tout simplement liquidée en 1995.

Auchan et Monoprix ont profité de leurs croissances pour racheter des chaînes

Connue pour son slogan « Le beau au prix du laid », Prisunic n’y a toutefois pas échappé. La vieille chaîne de supermarchés a été aspirée par Monoprix (groupe Casino) en 1997, après avoir connu des difficultés financières. On se souvient aussi de Mammouth, qui passera sous les couleurs du concurrent Auchan au début des années 2000 pour ne pas faire l’objet de liquidation.

Carrefour au sommet de la chaîne alimentaire

Quant à Euromarché, un distributeur né dans les années 1950, il a été croqué par Carrefour en 1993. En 2000, le même Carrefour reprendra la chaîne Continent, alors propriété de Promodès. Carrefour va acquérir d’autres murs de ce groupe, comme l’enseigne à bas prix Ed. Il s’est aussi emparé de Shopi, un distributeur créé par Promodès avec le rachat de Codec, une entreprise lancée en 1924. Toutes ces reprises et absorptions facilitent la consolidation du marché, un peu trop embouteillé.

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