Face à la montée des attentes en matière de transparence et de naturalité, les enseignes alimentaires redoublent d’efforts pour rassurer les consommateurs. Les additifs et substances controversées, souvent pointés du doigt pour leurs effets potentiels sur la santé, sont au cœur des préoccupations.
Entre exigences réglementaires, innovations technologiques et pression sociétale, la question de la composition des produits alimentaires s’impose comme un enjeu majeur. Comment les marques s’adaptent-elles à ces nouvelles exigences et quelles stratégies mettent-elles en place pour répondre aux attentes croissantes de leurs clients ?
L’engagement de la coopérative U face aux attentes des consommateurs
Face à la montée des préoccupations des consommateurs pour la santé et la naturalité des produits, la Coopérative U a amorcé dès 2012 une démarche pionnière d’exclusion des substances controversées de ses marques propres. Cette initiative répond à une demande croissante de transparence et de sécurité alimentaire, amplifiée par les médias et les réseaux sociaux.
En collaboration avec des experts indépendants, l’enseigne a déjà retiré 112 additifs jugés à risque, privilégiant des alternatives plus naturelles. Cette stratégie, régulièrement actualisée, vise à rassurer les clients et à anticiper les évolutions réglementaires, tout en affirmant la responsabilité de la Coopérative U dans la protection de la santé publique.
Le pouvoir d’achat reste la préoccupation numéro 1 des Français en cette rentrée. Malgré cela, je suis certain que demain, lorsque cette préoccupation aura reflué, l’attente pour une meilleure alimentation, plus saine et de qualité deviendra la priorité.
Conscients de ces enjeux… pic.twitter.com/XY1OiFHG1O
— Dominique Schelcher (@schelcher) October 7, 2025
Définition, identification et évaluation des substances controversées
Pour la Coopérative U, une substance controversée désigne tout additif alimentaire suscitant des doutes quant à son innocuité, qu’il s’agisse de colorants, conservateurs ou exhausteurs de goût.
L’identification de ces substances repose sur une méthodologie rigoureuse, confiée à un cabinet indépendant, qui croise deux axes d’analyse d’une part, l’examen scientifique et réglementaire des risques potentiels (toxicité, interdictions internationales), d’autre part, la prise en compte des alertes émanant de la société civile et des associations de consommateurs.
Cette liste, révisée chaque année, permet d’adapter en continu la politique d’exclusion, garantissant ainsi une vigilance accrue face aux évolutions scientifiques et aux attentes sociétales.
Actions concrètes et résultats obtenus dans la suppression des additifs
Depuis 2012, la Coopérative U a mis en place un plan d’action individualisé pour chaque additif jugé controversé, aboutissant à la suppression ou au remplacement de 112 substances dans ses 5 000 produits à marque propre.
Parmi les exemples notables figurent le retrait du glutamate monosodique dans les bouillons, du colorant E120 remplacé par des extraits naturels, ou encore l’anticipation du retrait du dioxyde de titane avant son interdiction officielle.
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Ce processus, piloté en lien avec des experts externes, s’appuie sur une veille scientifique et sociétale continue. La liste actualisée des additifs exclus est publiée en toute transparence, illustrant l’engagement durable de l’enseigne en faveur de la sécurité alimentaire.
Enjeux, difficultés rencontrées et perspectives d’évolution
La Coopérative U a dû composer avec plusieurs défis lors de la mise en œuvre de sa politique d’exclusion des substances controversées. La résistance de certains consommateurs, attachés à l’aspect ou au goût traditionnel des produits, a parfois freiné l’adoption de nouvelles recettes, comme en témoigne l’échec d’un cola transparent sans colorant.
Par ailleurs, l’absence d’alternatives technologiques ou économiques pour certains additifs complique leur substitution. Pour surmonter ces obstacles, l’enseigne mise sur une communication pédagogique multicanale et sur la collaboration avec ses fournisseurs pour identifier des solutions innovantes. À l’avenir, la Coopérative U prévoit d’élargir sa démarche à de nouvelles substances et de renforcer la transparence auprès des consommateurs.
