Magasin Leclerc

Fin des prospectus papiers : E.Leclerc saute le pas pour de bon

Après une expérimentation sur un tiers de ses magasins, le groupement E.Leclerc a cessé totalement la distribution des prospectus papiers dans l’ensemble de son parc depuis deux semaines. Cora l’a déjà fait, et d’autres distributeurs s’apprêtent à franchir le pas.

E.Leclerc met fin à la distribution des prospectus papiers dans ses 753 magasins ce vendredi. Il franchit ainsi une grande étape après avoir lancé une expérimentation dans une centaine de points de vente en décembre 2022, puis dans 250 magasins en mars dernier. Le retailer continuera toutefois de proposer des catalogues à l’entrée de ses commerces pour 2% du volume habituel imprimé.

Cora en chef de file de la transition

Avant E.Leclerc, Cora avait déjà cessé la distribution de prospectus papiers en janvier 2023, dans l’ensemble de ses 60 supermarchés. Ses clients peuvent néanmoins continuer à consulter ses catalogues sur des bornes numériques. Outre E.Leclerc et Cora, plusieurs autres enseignes ont lancé des tests pour évaluer le coût de la transition, avant de se lancer définitivement.

Aucun impact sur le chiffre d’affaires

Selon Michel-Edouard Leclerc, le PDG du groupe éponyme, les distributeurs ne devraient pas se faire du souci financièrement. Pour preuve, le chiffre d’affaires de E.Leclerc a continué d’augmenter et l’entreprise n’a pas perdu de clientèle. Celle-ci a toujours accès aux offres et promotions via des canaux numériques comme les réseaux sociaux et les applications. Elle peut aussi recevoir chaque semaine des prospectus en s’abonnant aux boucles WhatsApp.

Selon les spécialistes de la grande distribution, la fin des catalogues papiers ne devrait toutefois pas permettre aux enseignes de faire des économies, même si le prix du papier a fortement augmenté. En effet, les dispositifs digitaux coûtent plus chers que la publicité papier. Le bénéfice se situerait plutôt au niveau environnemental avec moins de déchets et de pollution.

Le digital vraiment écologique ?

Mais l’alternative digitale est-elle plus vertueuse ? Pas vraiment, quand on sait notamment la pollution générée par l’envoi d’e-mails, qui utilisent des terminaux (smartphones, ordinateurs…) et des serveurs. Il faudra peut-être attendre le prochain rapport de l’ADEME sur la question pour se faire une idée claire des bénéfices écologiques.

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