Atacadão, une enseigne discount brésilienne détenue depuis 2007 par Carrefour, ouvre bel et bien son premier magasin en France, en janvier 2024. Ce sera au cœur de l’hypermarché Carrefour O’Parinor, en Seine-Saint-Denis.
Le groupe Carrefour confirme l’ouverture de son premier magasin low cost Atacadão en Seine-Saint-Denis, en janvier prochain. Le point de vente se situera précisément à Aulnay-sous-Bois, dans son centre commercial O’Parinor, en grande difficulté depuis plusieurs années.
Un modèle entre la vente de gros et la grande distribution
Détenue à 100 % par le distributeur français depuis 2007, Atacadão est une enseigne brésilienne qui fonctionne en libre-service de gros (cash and carry). C’est-à-dire qu’elle permet d’acheter en très grande quantité à prix réduits. Elle ouvre ses portes autant aux particuliers qu’aux grossistes. Si le discounter offre un bon prix pour un gros volume d’articles achetés, il propose cependant moins de références alimentaires et non-alimentaires qu’un hypermarché traditionnel.
Redonner un deuxième souffle à l’hyper
Mais c’est un juste compris, au moment où l’inflation frappe durement en France. C’est le premier magasin de ce type sur le territoire national. Carrefour a investi 10 millions d’euros pour son implantation à Aulnay-sous-Bois. Il explique vouloir redonner un second souffle au supermarché, un format qui n’est plus rentable depuis quelques années. L’ouverture du point de vente Atacadão s’inscrit également dans le cadre du plan stratégique « Carrefour 2026 » qui vise une transformation majeure du groupe tricolore.
Suppression d’un poste sur quatre au sein du magasin
Cependant, le projet créé de la détresse chez les salariés de l’hypermarché Carrefour d’Aulnay-sous-Bois. En effet, la transformation va s’accompagner d’un plan de départs. Le retailer prévoit de supprimer un poste sur quatre au sein du magasin, détenu par LabelVie. Cette entreprise marocaine a permis l’implantation avec succès d’Atacadão au Maroc. Carrefour espère la même réussite en France. Et ce ne sont pas les craintes des employés qui le stopperont. Il s’agit avant tout de faire du chiffre, alors que le distributeur traverse une mauvaise période financière.
