Marché de la confiserie : une reprise plombée par la hausse des coûts

Après une année 2020 difficile, le marché de la confiserie avait amorcé sa reprise avec une croissance de 8,5%. Mais ce rebond est maintenant menacé par la pénurie de matières premières et la hausse des coûts. Pour s’en sortir, les industriels souhaitent une augmentation des prix par la grande distribution.

Fermeture des principaux circuits de vente

L’année 2020 a été catastrophique pour la majorité des secteurs économiques. Celui de la confiserie n’y a pas échappé avec un recul de 8,5% sur un an. Une chute due à la fermeture administrative des circuits de vente traditionnels (parcs d’attractions, fêtes foraines, etc.) et des autres canaux (hôtels, kiosques ou aéroports). Ajoutons à cela l’interdiction d’évènements tels que les mariages, baptêmes et communions, et surtout les difficultés de la grande distribution, qui représentent deux tiers des ventes globales. En effet, les enseignes ont souffert d’une réorientation des achats vers les produits dits essentiels : alimentation (pâte, riz, huile, etc.), hygiène, etc. Les chewing-gums, bonbons, barbes à papa et autres ne sont que des produits plaisir.

Allongement des délais d’approvisionnement et flambée des coûts

Heureusement, avec le déconfinement et le retour progressif à la vie d’avant, la confiserie connaît un rebond des ventes. Au premier semestre de cette année, elle a enregistré une croissance de 8,5%. Mais cette reprise fragile est déjà menacée par la pénurie de matières premières et la hausse des coûts. Pascal Zundel, président des Confiseurs de France et de Bonbons Barnier note par exemple un allongement des délais d’approvisionnement depuis fin juin. « Il faut jusqu’à 10 semaines pour obtenir du carton ou des films plastique contre 4 semaines en temps normal », précise-t-il au micro de BFM Business. Aussi, les matières premières flambent. Le prix du sucre et de la pulpe de fruit ont bondi de +15%, et celui du carton de 30%.

Des initiatives pour renouer avec la croissance

Pour s’en sortir, les industriels demandent aux enseignes de la grande distribution de procéder à des hausses de prix acceptables pour le consommateur. Cela leur permettra de faire des marges et sauver de nombreuses PME en péril. Le secteur lance aussi de nombreuses opérations de séduction comme les « Confiseurs solidaires » ou des campagnes publicitaires, notamment pour les fêtes de fin d’année.

Keep Exploring
Clients au supermarché regardant une salade
Courses en ligne : la startup lilloise Miam prend de l’avance