Coffee

Une pénurie de café chez Intermarché

Depuis janvier dernier, les clients d’Intermarché ne trouvent plus les grandes marques de café dans les rayons de leurs supermarchés. L’absence de ces produits résulte d’une guerre des prix entre le fabricant et son principal fournisseur Jacobs Douwe Egberts. Mais la justice a enjoint ce dernier à reprendre ses livraisons vers les supermarchés du distributeur sous peine de se voir infliger une amende.

Depuis plus d’un mois, les principales marques de café ont disparu des étagères d’Intermarché. Jacques Vabre, Grand-mère, Maxwell, L’Or, Tassimo et Senseo sont quelques produits qu’on ne retrouve plus dans les rayons de cette enseigne du groupe les Mousquetaires. Cette situation est la conséquence d’un différend commercial entre le distributeur et son fournisseur principal Jacobs Douwe Egberts (JDE).

Défendre à tout prix le pouvoir d’achat

L’industriel ne livre plus la chaîne de grands magasins parce qu’il réclame une hausse de 25% du prix de ses produits pour faire face à l’augmentation du prix des matières premières agricoles, des emballages, de l’énergie et du transport. Intermarché a catégoriquement refusé cette hausse des tarifs. « En tant que distributeur nous devons défendre le pouvoir d’achat, car c’est une hausse injustifiée. JDE n’est pas le seul sur le marché du café. D’autres industriels viennent nous voir avec des hausses certes importantes mais deux fois moindres, de l’ordre de 12% », a riposté Vincent Bronsard, le président du groupe. 

JDE sommé de reprendre les livraisons 

Cette déclaration n’a pas plu à la multinationale néerlandaise qui a cessé ses livraisons, de manière unilatérale. Ne voulant pas en rester là, Intermarché a saisi le juge des référés du tribunal de commerce de Paris. Celui-ci a ordonné, la semaine dernière, à JDE d’approvisionner à nouveau ses supermarchés ainsi que ceux de Netto (autre enseigne du groupe Les Mousquetaires).  

Une précédente bataille remportée contre Coca-ColaSi le fabricant ne respecte pas la décision de justice, il encourt une amende de 100 000 euros par jour jusqu’à reprise des livraisons. Coca-Cola avait déjà dû se plier à une telle décision, début 2020, à la suite d’un litige avec Intermarché autour de ses boissons sucrées. La marque américaine devait réduire cette gamme de produits pour s’adapter aux nouveaux de consommation, plus saines. JDE a accepté de poursuivre les négociations avec Intermarché jusqu’au 1er  mars en attendant les conclusions des négociations annuelles entre industriels et distributeurs, le 1er décembre 2022.

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