Alors que l’on est au début de la mise en place du panier anti-inflation du gouvernement, les enseignes de la grande distribution ne montrent toujours pas un grand intérêt. À ce jour, seuls Système U et Lidl ont décidé d’adopter le dispositif.
Annoncé mi-janvier par le gouvernement, le panier anti-inflation a été lancé à partir du 1er mars prochain. Ce dispositif consiste à proposer les prix les plus bas possibles pour une cinquantaine de produits du quotidien afin de soutenir le budget des Français.
Un panier financé par les enseignes
Si les distributeurs peuvent y mettre davantage de produits, l’exécutif souhaite qu’ils choisissent uniquement des références en circuit court et bio. Aussi, insiste-t-il sur le fait que le panier anti-inflation soit financé par les enseignes et non pas par les industriels et les agriculteurs.
Cette dernière contrainte semble avoir refroidi les retailers. En effet, pour l’instant, seuls Système U et Lidl se sont engagés dans cette opération. Les autres n’ont toujours pas donné de réponse. Notamment Carrefour et Casino, qui laissent le choix à leurs différentes enseignes d’y participer ou pas.
Aucun emballement de part et d’autre
Le gouvernement assure qu’aucun acteur du commerce n’a encore explicitement rejeté la mesure. Il dit poursuivre les discussions avec toute la grande distribution. Mais les enseignes ne sont pas les seules à montrer une certaine réticence. La Fédération du commerce et de la distribution (FCD) rappelle qu’une telle opération relève de la politique commerciale de chaque groupe.
Aussi, note-t-elle que le secteur n’a pas attendu l’Etat pour mettre en place diverses initiatives contre l’inflation. De son côté, l’UFC-Que choisir compare le panier à celui du petit chaperon rouge car trop léger. Quant à la FNSEA, principal syndicat des agriculteurs, elle émet de sérieux doutes sur l’efficacité de ce dispositif. Elle espère seulement qu’il n’impactera pas négativement la rémunération du producteur.
