Michel-Edouard Leclerc a appelé récemment le gouvernement à exiger des industriels la renégociation des prix alimentaires pour les enseignes de la distribution. Il a demandé au ministre de l’Economie Bruno Le Maire de changer momentanément la loi, qui ne prévoit des négociations commerciales qu’une fois par an.
Michel-Edouard Leclerc, le patron du groupe E.Leclerc, a appelé jeudi le gouvernement à exiger des industriels la réouverture des négociations avec les enseignes de la grande distribution. Selon lui, ces entreprises n’accepteront jamais, délibérément, de revenir à la table des discussions « tant que le politique ne fait que du discours » et que la loi ne change pas.
Il faut changer momentanément la loi
Aujourd’hui, la législation ne prévoit qu’un round de négociations par an. Michel-Edouard Leclerc invite donc le ministre de l’Economie Bruno Le Maire à changer momentanément la loi. Cela permettrait aux distributeurs d’exiger légalement des fournisseurs une répercussion des baisses des cours observées actuellement sur de nombreuses matières premières.
39 industriels promettent des baisses de prix
A ce jour, les fournisseurs refusent d’aller aux renégociations commerciales. Ils traînent les pieds, ce qui agace distributeurs et gouvernement. L’exécutif a déjà menacé de recourir au « name and shame » contre les industriels qui refuseraient de faire des efforts sur les prix. En juillet, 39 d’entre eux ont pris l’engagement de baisser les prix de certains de leurs produits, entre fin juillet et septembre. Mais il s’agit en fait de promotions auprès des retailers.
Michel Biero pessimiste sur un septembre vert
Toutefois, cette promesse pousse l’exécutif à croire en un mois de « septembre vert », après un mois de « mars rouge ». Michel Biero, le directeur achats et marketing de Lidl France, se montre, lui, pessimiste. Il ne pense pas qu’il y aura un mois de septembre vert, malgré des signes d’affaiblissement de l’inflation. Pour lui, les Français ne retrouveront jamais le niveau de prix d’avant la pandémie. Néanmoins, il promet que Lidl prendra sur ses marges pour obtenir des baisses en rayons.
