Inflation alimentaire : Macron a-t-il oublié sa promesse sur les marges ?

Deux mois après avoir promis un accord sur la modération des marges dans l’agroalimentaire, Emmanuel Macron n’est toujours pas passé à l’action. Dans une lettre ouverte, quatre associations de consommateurs interpellent le Président de la République à ce sujet et réclament des mesures concrètes.

Emmanuel Macron a-t-il oublié son engagement de septembre ? Ou trouve-t-il que ce n’est pas le bon moment ? Pour quatre associations, une promesse est une dette et l’inflation commande de la concrétiser au plus vite.

Accentuation de la précarité alimentaire

Dans une lettre ouverte, Foodwatch, Familles Rurales, UFC-Que Choisir et Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV) rappellent au président de la République l’accord promis il y a deux mois sur la modération des marges dans l’agroalimentaire et la grande distribution. Elles l’enjoignent de peser de tout son poids pour pousser les grands industriels et les distributeurs « à faire toute la lumière sur la construction des prix alimentaires ».

Nécessité d’une transparence sur les marges nettes par produits

Les quatre associations exigent surtout de lui qu’il œuvre « à mettre fin au plus vite aux marges excessives face à l’urgence de l’inflation incontrôlée et de la précarité alimentaire grandissante ». Elles relèvent que près d’un Français sur trois (29 %) a aujourd’hui du mal à respecter les trois repas par jour faute d’argent. Pendant ce temps, l’industrie agroalimentaire et la grande distribution gonflent leurs marges de façon scandaleuse, en dépit de la baisse de certaines matières premières.

Supprimer le Seuil de revente à perte

Foodwatch, Familles Rurales, UFC-Que Choisir et Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV) réclament des mesures concrètes pour mettre fin à cet « engraissement » honteux. Elles recommandent notamment la suppression du seuil de revente à perte. Adopté dans le cadre de la loi Egalim 1 pour protéger le revenu des agriculteurs, ce dispositif oblige les supermarchés à vendre les produits alimentaires au moins 10% plus cher que le prix d’achat. Des travaux d’évaluation parlementaires ont démontré qu’il n’a pas atteint son objectif. A savoir accroître les revenus des producteurs.

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